Cette semaine, le conseil constitutionnel a rendu sa décision, rejetant trois des quatre requêtes soulevées par les avocats de la défense de Blaise Compaoré et de son dernier gouvernement.
Mais l'argument de l'absence de double degré de juridiction a lui, été déclaré recevable.
Retour sur un procès qui promet d'être long.
Des foules en colère, et des bâtiments saccagés, et un ciel assombri par des colonnes de fumée. Jets de pierres contre gaz lacrymogènes.
En Octobre 2014, quand le président Blaise Compaoré a tenté une manœuvre pour finir sa troisième décennie au pouvoir, le peuple du Burkina Faso en a décidé autrement.
Dans le centre de Ouaga, la capitale, des manifestants ont incendié le parlement où le changement constitutionnel devait être voté. Le lendemain, Blaise Compaoré quittait le pouvoir et le pays, fuyant vers la Côte d'Ivoire.
Mohamed Derra a perdu un fils ce jour-là. Il travaillait hors de la capitale quand le soulèvement a éclaté. De retour chez lui, on lui a dit qu'Issaka, âgé de 14 ans, n'était pas rentré.
"On m'a dit que quand ils ont tiré, les gens fuyaient, et entre temps l'enfant est tombé", raconte-t-il. "Ils l'ont pris avec une moto, comme il n y avait pas d'ambulance, et que son sang coulait beaucoup, ils l'ont emmené à l'hôpital."
Mais le jeune homme n'a pas survécu à ses blessures. Mohammed se frotte les yeux. "Il n'a même pas fait dix minutes là-bas", souffle-t-il.
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