Hier, préservé du terrorisme sous Blaise Compaoré, le pays est aujourd’hui confronté aux djihadistes de la sous-région mais aussi à une insurrection islamiste locale. Comment empêcher un commando de quelques hommes armés, prêts à mourir pour leur cause, de commettre un carnage parmi des civils délibérément visés ? La question taraude tous les services sécuritaires des pays affectés par le djihadisme, et le Burkina Faso n’échappe plus à cette règle. Dimanche 13 août au soir, un nouvel attentat dans le centre-ville de Ouagadougou, la capitale, contre le Café-Cappuccino, qui a fait 18 morts et 22 blessés selon un dernier bilan officiel, est venu rappeler la vulnérabilité du « pays des hommes intègres ». « Est-ce que l’on peut être prêt face à ce type d’attaque ? Les menaces ont évolué. Aujourd’hui, comme en France ou aux Etats-Unis, n’importe qui peut se mêler à la foule et mitrailler tout le monde », plaide le capitaine Guy-Hervé Yé, porte-parole de la gendarmerie, fier de ses unités spéciales « qui ont réagi dès qu’elles ont été alertées » et ont su « neutraliser les deux terroristes qui s’étaient cachés dans l’immeuble du café Aziz Istanbul », où a été perpétré l’attentat. « Cette fois, les unités étaient plus aguerries et la coordination meilleure », poursuit l’officier.
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