Les 27 co-accusés sont maintenus en prison. Une décision qui ne devrait pas apaiser les tensions dans les régions frondeuses. Moins de dix minutes d’audience ont suffi pour balayer les espoirs des avocats de la défense. Mercredi 7 juin, la juge du tribunal militaire de Yaoundé a rejeté leur demande de mise en liberté provisoire.
Elle n’a pas non plus pris en compte les réquisitions du ministère public qui demandait une mise sous surveillance judiciaire des leaders de la crise qui secoue depuis novembre 2016 le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, les deux régions à majorité anglophone du Cameroun. L’avocat Félix Nkongho Agbor, le professeur Fontem Neba, l’animateur radio Mancho Bibixy, alias BBC, ainsi que 24 jeunes emprisonnés depuis plus de six mois, sont notamment accusés d’«actes de terrorisme» et de «complicité d’actes de terrorisme». Ils risquent la peine de mort.
Tous plaident non coupables. La juge a estimé que la demande soumise par les avocats était illégale, car l’article 224 du Code de procédure pénale interdit la remise en liberté sous caution lorsque les accusés encourent la peine de mort ou l’emprisonnement à vie. Elle a renvoyé le procès au 29 juin, pour un début de l’examen du fond du dossier avec l’audition des premiers témoins de l’accusation.
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