La procureure de la Cour Pénale Internationale (CPI) Fatou Bensouda a exprimé la disposition de son Bureau à apporter ses services à la justice malienne dans la poursuite des crimes commis dans ce pays depuis la rébellion Touareg. Dans le cadre du procès d’Amadaou Aya Sanogo, ouvert hier mercredi, elle a fait une déclaration ce jeudi, publiée sur le site de la Cour.
« Conformément aux dispositions du Statut de Rome, mon Bureau reste fermement résolu à examiner la situation en République du Mali. Mon Bureau continuera à mettre tout en œuvre dans le cadre de son mandat et dans la limite de ses moyens pour veiller à ce que les auteurs des crimes relevant de la compétence de la CPI ne restent pas impunis et à ce que les victimes obtiennent la justice qu'elles méritent tant », a déclaré Fatou Bensouda.
Elle a exhorté la justice malienne à continuer ce qu’elle a commencé et l’a rassurée de sa disponibilité à lui prêter main forte. « J'encourage le Mali à poursuivre ses efforts dans la lutte contre l'impunité des auteurs de crimes graves. Je rappelle que la CPI a toujours compétence à l'égard de la situation dans ce pays et poursuit ses enquêtes dans ce cadre. Dans un esprit de complémentarité, mon Bureau est également disposé, s'il est sollicité en ce sens, à prêter assistance pour soutenir les efforts déployés par les autorités judiciaires nationales, dans les limites de son mandat, pour continuer à favoriser la mise en œuvre au Mali de véritables procédures nationales à l'égard des crimes relevant de la compétence de la CPI », a dit l’ex-ministre de la Justice gambienne.
La procureure Bensouda a soutenu que c’est dans l’union que les juridictions nationales et internationales peuvent parvenir à combattre l’impunité au Mali. « C'est en conjuguant les efforts de la Cour et des autorités nationales maliennes que nous pourrons, plus efficacement, mettre fin à l'impunité au Mali. La complémentarité est en effet au centre du système institué par le Statut de Rome. À cet égard, je prends acte de l'action desdites autorités qui a débouché sur l'ouverture hier, à Sikasso, du procès de M. Amadou Haya Sanogo et d'autres accusés devant les tribunaux nationaux, pour des crimes commis dans le contexte de la situation au Mali », dit-elle.
Sans manquer de rappeler le jugement du djihadiste malien, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, condamné à 9 neuf ans de prison par la CPI.
César DJEDJE MEL
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