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Gabon: La classe politique scindée après la dissolution de l’Assemblée

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La sphère politique gabonaise est divisée après la décision inattendue de la Cour constitutionnelle, réputée pour être acquise à la majorité présidentielle, mais qui a exigé lundi 30 avril la démission du Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet et de son gouvernement, ainsi que la fin des pouvoirs de l'Assemblée nationale. Un choix justifié par le fait que les élections législatives auraient dû se tenir, au plus tard, le 30 avril 2018. Ce qui n'a pas été le cas.

D’ici la tenue des législatives, ce sont les sénateurs qui se chargeront de légiférer à la place des députés. Quant à l'actuel gouvernement, il sera remplacé par un nouveau, nommé intégralement par le président Ali Bongo.

Des décisions prises de façon « tout à fait libre et autonome » par la Cour constitutionnelle, assure le porte-parole du gouvernement, Alain Claude Bilie By Nze, également ministre de la Communication, de l'Économie numérique, de la Culture, des Arts et traditions.

« Il n'y a là aucune manière pour la majorité présidentielle de chercher à reprendre quoi que ce soit, dit-il. Il s'agit de la mise en œuvre d'une décision de la Cour constitutionnelle, et elle le sera par toutes les autorités du pays. »

Dans le camp de l'opposant Jean Ping, au contraire, ces annonces ne passent pas du tout. « C'est un nouveau développement dans le coup d'État, parce que nous sommes déjà dans un coup d'État depuis 2016 », affirme Anaclé Bissielo.

Selon ce membre du cabinet de l'opposant et candidat malheureux de la présidentielle de 2016, « nos inquiétudes, c'est que cette crise perdure, s'aggrave et accroisse l'incertitude sur le pays ».

Pour le porte-parole de la coalition d’opposition, ces annonces « vont dans le bon sens »

De son côté, la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, se veut rassurante et espère que les législatives pourront se tenir rapidement.

« Il n’y a pas de coup d’État, il n’y a pas non plus de vide institutionnel. Il y a que le pouvoir de l’une des chambres, les élections n’ayant pas été organisées dans le temps, ces pouvoirs-là sont retirés. […] C’est une situation qui n’honore personne, et ce n’est pas avec joie que cette décision a été prise ; ce n’est que la simple application des dispositions constitutionnelles.»

Un avis que partage David Mbadinga. Pour le porte-parole de la coalition des 41 partis de l'opposition, ces annonces de la Cour constitutionnelle « vont dans le bon sens ». À présent, il demande au chef de l'État d'organiser une concertation avec l'ensemble de la classe politique sur la suite des événements.

 
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