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Afrique

Mali : Le ton monte contre le projet de révision de la Constitution

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Au Mali, la fronde contre le projet de révision de la Constitution prend de l'ampleur, une nouvelle manifestation a été dispersée, samedi 10 juin, à coup de gaz lacrymogènes. Opposition et société civile sont vent debout contre le projet de révision constitutionnelle, qui sera soumis à référendum le 9 juillet prochain. Elles accusent le gouvernement de vouloir renforcer les pouvoirs du président. Les yeux encore rougis et le souffle court, Sougalo Sanogo ne décolère pas. Il a participé à cette manifestation, interdite par la municipalité qui invoque l'état d'urgence. Lui, estime que c'est plutôt une manière de bâillonner le peuple : «Dans un pays où le citoyen n’est pas libre de dire ce qu’il pense, c’est grave. C’est vraiment terrifiant. Au moment où on chantait l’hymne national du Mali, directement le commissaire de police a donné l’ordre de matraquer les manifestants.»

 

Points de discorde

 

A côté de lui, Souleymane Maïga évoque un des nombreux points de discorde entre opposition et majorité parlementaire: «Il y a beaucoup de dispositions avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord. Si on nous dit que le président de la Cour constitutionnelle sera nommé par le président de la République et que le président de la République va prêter serment devant cette même Cour constitutionnelle, nous pensons que cela ne tient pas la route.»

 

Grand débat

 

Le président aura également le pouvoir de nommer un tiers des futurs sénateurs si cette Constitution est entérinée par référendum. Au-delà de ces nouvelles prérogatives que les manifestants assimilent à des dérives autocratiques, il y a la question du référendum. Comment organiser un scrutin sur l'ensemble du territoire, alors que l'Etat ne le contrôle pas ? Dernière preuve en date, les élections municipales en novembre dernier ont été fortement perturbées dans le centre et dans le nord du pays. L'opposition politique et la société civile ont appelé hier à un grand débat à Bamako, pour structurer la suite de la contestation. Du côté du pouvoir, cette révision constitutionnelle est présentée comme le moyen de moderniser, enfin, les institutions de la République. «Plusieurs insuffisances ont été constatées depuis plus de vingt ans, explique une source à la présidence. En leurs temps, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré avaient déjà émis le souhait de réviser la Constitution mais n’avaient pu s’y atteler. Le temps est donc venu de résoudre ce problème fondamental.» Pour ses défenseurs, ce projet devrait également permettre d’accélérer l’application de l’accord de paix dans le Nord, notamment grâce au rôle accru qu’il devrait confier aux collectivités territoriales. Le référendum constitutionnel est prévu pour le 9 juillet 2017, selon un communiqué du Conseil des ministres.

 

 

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