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Afrique

Maroc: comparution d'un journaliste arrêté à Al Hoceïma

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Au Maroc, Reporter sans Frontières s’inquiète des entraves faites aux journalistes dans leur couverture des événements du Rif, notamment lors de la dernière marche interdite du 20 juillet dernier. Ralentissement et parfois brèves interruptions de la connexion internet dans toute la ville ont compliqué le travail des journalistes, estime l’ONG. Parmi les dizaines de personnes interpellées ce jour-là, Hamid el-Mahdaoui, directeur de publication du site internet marocain Al Badil. Il doit comparaître et être auditionné ce lundi 24 juillet à Al Hoceïma.

Contacté par RFI, l’un de ses avocats assure que Hamid el-Mahdaoui, garde le moral. Sa garde à vue a été prolongée de 48 à 72 heures et il a été maintenu en détention le temps de l’examen du procès.

Pour sa défense, c’est une arrestation purement politique. Le directeur de publication d’Al Badil, site d’information basé à Salé près de Rabat, a été piégé par les autorités, la veille du grand rassemblement du 20 juillet. Alors qu’il disait être en famille à Al Hoceïma, le journaliste avait aussi l’intention de couvrir les manifestations dans la ville.

La base de l’accusation : avoir pris la parole la veille auprès de plusieurs personnes pour appeler à manifester le lendemain, malgré l’interdiction des autorités. Pour le parquet, ces actes n’ont « aucun rapport avec le travail journalistique ».

« Incitation des citoyens à enfreindre la loi »

Arrêté le 20 juillet alors qu’il était dans sa voiture, le directeur de publication d’Al Badilest poursuivi en vertu d’un article du Code pénal, et d’un autre du code des libertés publiques, pour incitation des citoyens à enfreindre la loi. Il encourt jusqu’à 5 ans de prison ferme, et 50 000 dirhams d’avance, soit environ 5 000 euros.

El-Mahdaoui, connu pour ses prises de position engagées postées dans de longues vidéos, est très apprécié pour son franc-parler auprès des classes populaires. En mélangeant tribune et journalisme, et parfois moqué de la presse traditionnelle, tous sont unanimes à dénoncer l’absurdité de son arrestation.

Ce n’est pas le seul journaliste à avoir fait les frais de sa couverture engagée en faveur du Hirak. Il y a plus d’un mois, Reporter sans Frontière demandait déjà la libération de six journalistes dits « militants » sur les réseaux sociaux, arrêtés lors des manifestations des derniers mois.

 

 
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