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Afrique

Procès Khalifa Sall: début des plaidoiries avec l’Etat sénégalais à la barre

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Une phase cruciale s’est ouverte ce jeudi matin dans le procès de Khalifa Sall. Les plaidoiries ont en effet débuté et c’est, comme le veut la règle, l’Etat, partie civile qui a ouvert cette procédure. Khalifa Sall et les sept coaccusés sont notamment soupçonnés de détournements publics, ils risquent dix ans de prison en cas de condamnation. Pour l’Etat, le préjudice est clairement établi.

En costume sombre, l’agent judiciaire de l’Etat, Antoine Diome, a eu l’honneur d’ouvrir les plaidoiries et mis immédiatement à terre la défense de Khalifa Sall. « On cherche à prouver que les fonds détournés sont des fonds politiques, c’est une histoire qui nous est racontée, monsieur le président », attaque Antoine Diome.

En expliquant ensuite longuement les règles, complexes, de la comptabilité publique, basées sur l’unicité de caisse, l’agent judiciaire a cherché à justifier la constitution de partie civile de l’Etat, contestée par la défense. « Les 1,830 milliards viennent du Trésor public, ils ont été détournés en utilisant de fausses factures, le préjudice de l’Etat est clair », affirme Antoine Diome à la barre. « Les faits sont têtus comme le dit Khalifa Sall », poursuit le magistrat : « Si c’était des fonds politiques, ils n’auraient pas à être justifiés ». Antoine Diome enfonce un peu plus Khalifa Sall en retournant son argumentaire : « On nous dit depuis le début que ce sont des fonds de la mairie, vous avez obtenu des avances de l’Etat. Que reste-t-il à la défense ? Absolument rien ».

Les avocats à l'offensive

La défense a bien été obligée de faire le dos rond quand les avocats de l’état ont enchainé car ils ont été très offensifs. Taillant en pièce chaque argument des avocats de Khalifa Sall. « Dans ce dossier un étudiant en droit se régalerait », attaque l’un des avocats. « Khalifa Sall parle de fonds politiques, ce sont de vulgaires détournements de deniers publics », complète un autre. Pour chaque chef d’inculpation, un argumentaire est déroulé à la barre.

Sur l’association de malfaiteurs, maître Cissé affirme « nous avons à faire à une véritable mafia, organisée, préparée ». Sur l’usage de faux « personne n’a nié que les factures utilisées pour décaisser les fonds sont des fausses », affirme maître Biteye. Pour l’accusation la plus grave, les détournements de deniers publics, les avocats de l’Etat citent Khalifa Sall. « Le maire a dit : j’ai utilisé ces fonds de manière discrétionnaire. L’aveu est bel et bien là », déclare maître Cissé qui conclut sèchement : « La vérité est inflexible, c’est l’indéniable culpabilité des prévenus ».

L’agent judiciaire de l’Etat comme les avocats demandent 1,830 milliard de francs CFA au titre du préjudice et 5 milliards de francs CFA au titre du préjudice moral.

 

 
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