Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, qui a dirigé le parlement de la transition au Togo, est intervenu ce mercredi pour appeler le président Faure Gnassingbé à partir en 2020, alors que s'ouvre ce jeudi le dialogue politique entre le pouvoir et l'opposition.
Mgr Philippe Fanoko Kpodzro a visiblement le sens du timing. À la retraite depuis la nomination de son successeur en 2007, l’archevêque émérite de Lomé est sorti de son silence ce mercredi 14 février pour apporter sa « contribution » et ses éclairages au dialogue politique, prévu ce jeudi 15 février entre la présidence et l’opposition.
Depuis plusieurs semaines, les manifestations contre le régime du président Faure Gnassingbé se succèdent à Lomé.
Points à retenir du document de 26 pages intitulé « Contribution-Eclairage de Mgr Philippe Fanoko Kpodzro au dialogue politique togolais en préparation », présenté à la presse : la proposition d’un retour à la Constitution de 1992, « vraie voie de salut pour un processus démocratique paisible ».
Pour ce prélat âgé de 88 ans, ce long texte n’est pas dirigé contre une personne et « vouloir en faire un argument de résistance à l’éventualité de retour de ladite Constitution relève du pur dilatoire ». Une sortie qui vient contredire le président Faure Gnassingbé, qui estimait lors d’un entretien accordé à Jeune Afrique en décembre dernier que les prélats catholiques avaient « mis de l’eau dans leur vin de messe ».
Figure de la « transition » des années 1990
Mgr Philippe Fanoko Kpodzro est un personnage très connu des Togolais. Évêque depuis 42 ans, il a été choisi en juillet 1991 pour présider le bureau de la Conférence nationale proclamée « souveraine » par les participants. À l’issue de ces assises, il avait été élu président du Haut Conseil de la République (HCR), le parlement de la transition.
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