La foule massive rassemblée dans le centre de Lomé jeudi soir réclamait le départ du président Faure Gnassingbé et la mise en place de réformes.
Les manifestants rassemblés dans le centre de Lomé, qui se disaient déterminés à rester «toute la nuit», se sont finalement éparpillés jeudi soir, dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Et seuls quelques groupuscules de jeunes continuaient à jouer au chat et à la souris dans la nuit avec les camions de police et de gendarmerie.
Dans le quartier de Bè, un secteur populaire de la capitale togolaise, ces groupes de jeunes manifestants ont commencé à dresser quelques barricades enflammées. «Faure, dégage, tu nous fais péter les plombs», hurlait un jeune homme. Le reste de la ville était par contre quasiment désert, même si la population a dressé des barricades de fortune, à l’aide de pierres et de pneus.
Les manifestants avaient marché dans le calme mercredi et jeudi, à grand renfort de sifflets et brandissant des drapeaux du Togo. Aucun incident n’a été pour l’instant enregistré à Lomé ou dans les autres villes du pays, où des manifestations se sont également déroulées.
Les manifestants réclament des réformes constitutionnelles, notamment la limitation des mandats présidentiels à deux, un scrutin à deux tours, et ils protestent contre le régime du président Faure Gnassingbé, qui a succédé il y a douze ans à son père, lui-même resté au pouvoir près de quarante ans.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :