Zimbabwé : Grâce Mugabé, une autre Première Dame qui cause la perte d’un président

Depuis le dimanche 12 novembre 2017, le président Robert Mugabé vit une crise sans précédent. Il est à deux doigts de perdre le pouvoir de la manière la plus humiliante qui soit, après un soulèvement de l’armée du Zimbabwé.

Le président a été invité à démissionner de la présidence de la république, après avoir été destitué de la tête de son parti, la Zanu-Pf. Sa femme Grâce Mugabé, elle, a été exclue du parti. En lieu et place de du président Mugabé, son parti a désigné le vice-président Mnangagwa pour diriger le pays et aussi comme son candidat à la prochaine présidentielle.

Qui aurait pu imaginer une telle fin pour le vieux Mugabé, 93 ans, vu comme un défenseur de la cause africaine ? Personne, ni lui-même ! Et pourtant, il a fallu d’une petite erreur de casting pour que tout s’écroule. En voulant positionner et même imposer son épouse Grâce qui aspire à sa succession, le président Mugabé a démis le vice-président Mnangagwa. L’erreur qu’il n’aurait pas dû commettre.

Le limogeage de son dauphin constitutionnel a provoqué une réaction de l’armée qui a pris les rênes du pouvoir.

On peut le dire sans risque de se tromper, que le malheur de Robert Mugabé s’appelle  Grâce Mugabé, son épouse de 52 ans. Par son goût très prononcé pour le pouvoir, elle a poussé son époux à franchir le pas de l’irréparable. Depuis, celle qui se faisait entendre et remarquer souvent de la plus mauvaises des manières, pour ne parler que du scandale en Afrique du Sud, est muette comme une carpe, incapable de sortir son mari de cette impasse. Comme beaucoup de Premières Dames d’ailleurs.

En Afrique, plusieurs épouses de président sont citées comme les responsables de leur chute.  En Côte d’Ivoire, des proches de Laurent Gbagbo accusent son épouse Simone Ehivet d’avoir favorisé la chute de l’ex-président, aujourd’hui en procès à la CPI. Elle l’aurait empêché de démissionner au plus fort de la crise post-électorale. Tout comme Doudou Rose, l’épouse du général Guei Robert est citée dans la transformation du général putschiste à candidat à la présidentielle de 2000, qu’ils ont du reste perdue.