Le président ivoirien, Alassane Ouattara, appelle les autorités ghanéennes à mutualiser les efforts en vue de promouvoir des relations économiques et commerciales rentables et profitables aux deux Etats, la Côte d’Ivoire et le Ghana, ainsi qu’à la sous-région, déplorant qu’en dépit de la hausse, depuis 2012, du volume d’échanges entre les deux pays, celui-ci demeure largement en-deçà de leurs potentialités.
« Le Ghana et la Côte d’Ivoire doivent mutualiser leurs efforts pour renforcer leur coopération commerciale dans la sous-région, alors que nos deux pays qui font partie des locomotives économiques de la sous-région ouest-africaine », a justifié M. Ouattara. Les échanges commerciaux culminent, en 2016, à 562 millions de dollars US, grâce à une embellie de 35% enregistrée depuis 2012.
Le chef de l’Etat ivoirien a également dit sa satisfaction devant les initiatives concertées qui se font jour entre les deux Etats, se réjouissant des décisions communes au niveau du cacao que le Conseil ghanéen du cacao(Cocoa Board) et le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire ont arrêtées, le 13 avril 2017, à Abidjan, en vue d’une « action concertée et synergique d’intérêt mutuel », pour juguler la volatilité des cours sur le marché international.
Premier exportateur mondial de cacao, avec 1,7 million de tonnes(campagne 2016-2017), et près de 20% d’apport au PIB, et où quelque 700.000 ménages vivent de son activité, essentiellement concentrée dans les régions Ouest et Est, la Côte d’Ivoire et le Ghana, deuxième producteur, approvisionnent, à eux seuls, 65% de la demande sur le marché. « L’union fait la force, et il y va de l’intérêt de nos deux Etats qui, à eux seuls, représentent 65% de la production mondiale du cacao », a-t-il plaidé, en des termes sans équivoque.
Face à la baisse drastique des cours, cette année, le gouvernement ivoirien a été amené à fixer, pour la campagne agricole 2016-2017, à 700 FCFA le kilogramme/bord-champ, contre 1100 francs, la campagne précédente. Y tirant près de 20% de son PIB, hormis les services des salaires de la Fonction publique et de la dette, le gouvernement a été, dans la même veine, contraint de geler de 30% les allocations budgétaires des ministères et des établissements publics nationaux.
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