Le gouvernement fédéral belge n’est plus. C’est désormais officiel puisque le roi Philippe a fini par accepter ce 21 décembre la démission du Premier ministre, Charles Michel. Ce n’est pas pour autant, cependant, que le gouvernement va partir. Il n’est juste plus de plein exercice, c’est tout. Et ce statut d’affaires courantes peut vraiment durer très longtemps. Il durera au moins cinq mois jusqu’aux prochaines élections législatives. Mais encore faudra-t-il, après cela, qu’un futur gouvernement vienne le remplacer et ce n’est pas gagné d’avance.
De notre correspondant à Bruxelles,
Le coupable est tout désigné, il s’appelle N-VA, l’Alliance néo-flamande, Nieuw-vlaamse Alliantie en néerlandais. C’est le parti politique le plus important en Flandre et puisque les Flamands représentent les cinq neuvièmes de la population belge, c’est aussi le parti le plus important du royaume. En 2014, lors des dernières élections législatives, la N-VA a réussi à attirer vers ses listes 20,36% des suffrages, soit un Belge sur cinq ou plus précisément deux Flamands sur cinq.
Jusque-là, la N-VA sentait le soufre, malgré des scores de plus en plus importants depuis sa création à l’automne 2001. Il faut dire qu’elle est issue des cendres de la Volksunie, parti nationaliste flamand qui traînait une image douteuse du fait de ses demandes initiales d’amnistie pour les Flamands ayant collaboré avec les nazis.
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