Des ONG de défense des droits de l’homme dénoncent le comportement des autorités sud-coréennes vis-à-vis des enfants et des bébés de résidents sans papiers. Elles sont accusées de les envoyer dans des prisons destinées à des adultes. Ces pratiques sont dénoncées mais elles ne soulèvent guère d’intérêt dans une société où la question des migrants suscite de nombreuses peurs et réflexes identitaires.
De notre correspondant à Séoul,
Selon des révélations du site Korea Exposé, quand les autorités arrêtent des étrangers en situation irrégulière, elles emprisonnent avec eux leurs enfants, même si ceux-ci sont très jeunes. Le site a ainsi recueilli le témoignage d’une maman libérienne détenue 23 jours dans une prison pour étrangers adultes avec ses deux enfants de 3 ans et 1 an. Ce bébé avait encore besoin d’être allaité. Ils se trouvaient dans une cellule de dix détenus adultes et ils n’avaient droit chaque jour qu’à 30 minutes d’exercice dehors.
Leur nourriture était glissée à travers les barreaux, aucun soin n’était prévu pour les enfants, et les gardes hurlaient quand ses fils ne restaient pas dans la partie commune de la cellule, a raconté cette maman. Elle assure que ses enfants sont ressortis profondément traumatisés. Le ministère de la Justice refuse de donner des statistiques sur le nombre exact de ces enfants de sans-papiers mis en prison. On compte plus de 350 000 résidents étrangers en situation irrégulière en Corée du Sud.
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