En Haïti, plusieurs milliers de personnes ont manifesté mercredi dans la capitale Port-au-Prince pour réclamer le départ du pouvoir du président Jovenel Moïse. La colère populaire est montée d'un cran suite à la publication du budget national. Beaucoup le qualifient de «criminel» et même les économistes plutôt conservateurs le jugent dangereux car il ne va faire qu'aggraver l'endettement du pays. L'absence d'effort de conciliation de la part de l'exécutif a fini d'énerver ses nombreux détracteurs.
« Préparez vos armes, la révolution va commencer ». Le ton est donné : dans Port-au-Prince, les milliers de manifestants enragent contre le président.
En tête de cortège, l'opposant Moïse Jean-Charles dénonce l'attitude provocatrice de l'exécutif. « Le fait qu'il ait publié le budget est une provocation faite au peuple haïtien et à nous les leaders politiques, s’indigne-t-il. Par conséquent, nous ne sommes plus responsables de Jovenel Moïse : c'est le peuple qui va décider de son sort. »
Ceux qui ont manifesté mercredi ont déjà arrêté leur décision. Comme tous autour de lui, Josué Athélus exige le départ de Jovenel Moïse du pouvoir. « On a pris la rue pour dire à Jovenel de rester à l'ONU. Il n'a pas besoin de revenir dans le pays parce qu'il ne travaille pas dans notre intérêt, mais pour celui des bourgeois. Il ne soutient pas l'intérêt de la masse défavorisée qui meurt de faim, des paysans, des ouvriers. On va lutter jusqu'au bout pour mettre Jovenel hors de la tête du pouvoir national parce qu'on sent, en tant que jeunes, que notre avenir est menacé dans le pays », explique-t-il.
L'opposition a déjà prévu de manifester à nouveau ce jeudi et aussi vendredi, jour où Jovenel Moïse doit revenir de New York où il est en visite officielle depuis dimanche dans le cadre de l'Assemblée générale des Nations unies.
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