La France ouvre une enquête contre quatre firmes accusées de profiter du travail forcé des Ouïghours en Chine

Le Parquet national antiterroriste français (Pnat) a ouvert une enquête contre quatre entreprises du secteur du textile pour recel de crimes contre l’humanité, une procédure en lien avec les soupçons de travail forcé subi par les membres de la communauté musulmane des Ouïghours dans la province chinoise du Xinjiang, selon la presse internationale.

De source judiciaire, les entreprises visées par l’enquête sont Uniqlo France, propriété du japonais Fast Retailing, Inditex, qui possède notamment Zara, SMCP et Skechers.

Le parquet antiterroriste a ouvert l’enquête à la suite d’une plainte. En effet, des ONG ont déposé en avril une plainte contre ces entreprises pour “recel de crime de réduction en servitude aggravée”, “recel de crime de traite des êtres humains en bande organisée” ou “recel de crime de génocide et de crime contre l’humanité”. Lesquelles entreprises rejettent ces accusations.

Cette enquête ouverte pour recel de crimes contre l’humanité, une initiative rarissime du Parquet français, note-on.

Au sujet de la communauté musulmane des Ouïghours, les États-Unis accusent la Chine de génocide et de crimes contre l’humanité dans la région du Xinjiang, citant la détention de plus d’un million de personnes, principalement issues de minorités musulmanes, dans des camps de travail forcé. Pékin nie ces accusations.

En mars, plusieurs pays et l’Union européenne ont imposé des sanctions contre des représentants chinois pour atteintes aux droits de l’homme dans le Xinjiang.