Mujey, 16 ans, devait témoigner contre son violeur… elle est retrouvée morte

Mujey Dumbuya, une adolescente de 16 ans, devait témoigner contre un violeur déjà connu de la justice. Elle a été retrouvée morte aux Etats-Unis.

Elle devait témoigner le 9 avril prochain. Mais trois jours après que la date du procès a été officiellement annoncée, elle a disparu. Mujey Dumbuya, âgée de 16 ans, a été retrouvée morte le 28 janvier dans une zone boisée de Grand Rapids, dans le Michigan. La police enquête sur cette mort comme un homicide mais elle a refusé vendredi de donner plus de détails, indique le «New York Times».

«Nous avons le cœur brisé, nous sommes dévastés par la mort de notre enfant chérie, de notre petite-fille, de notre sœur, de notre nièce et de notre cousine. Mujey était si généreuse, énergique, elle avait un sourire radieux et un esprit aventureux. C’était une bonne élève qui adorait l’école. Elle était très proche de ses amis et était adorée par tous ceux qui étaient autour d’elle. Elle aimait la musique et la danse. Elle avait hâte d’obtenir son baccalauréat. Elle voulait devenir agent de police pour se battre contre les injustices, dont le racisme», a déclaré sa famille dans un communiqué.

"Tout ce qui est dit est faux"

C’est l’été dernier que Mujey aurait été violée par Quinn Anthony James, un homme de 42 ans, sur le parking d’une école. Le suspect a été arrêté en novembre pour ce viol puis libéré sous caution. Il est accusé d’agression sexuelle sur une personne âgée entre 13 et 15 ans.

Le 1er février, dans une autre affaire de viol qui n’est pas liée et date de 2014, il a de nouveau été arrêté et incarcéré. Sa caution a alors été fixée à 500 000 dollars. Interrogé par WOODTV, Quinn Anthony James a nié les faits qui lui sont reprochés.

«Je sais que je suis en prison. Je sais que les informations me cassent, elles disent que je suis un monstre, et je sais, moi, que tout ce qui est dit est faux. Voilà ce que je sais. Je n’ai pas d’histoire», a-t-il déclaré. Il nie même avoir un jour rencontré Mujey Dumbuya, malgré le rapport de police selon lequel l’homme a indiqué avoir eu deux rapports sexuels consentis avec elle. «C’est ridicule et cela n’a pas de sens. Je présente mes condoléances à la famille. Mais le plus important à dire c’est que je n’ai rien à voir avec tout ça», a-t-il encore fait savoir. Il n’est pour l’instant pas soupçonné du meurtre de l’adolescente. Une page de collecte de dons a été ouverte pour aider la famille à payer les funérailles de Mujey Dumbuya.