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Nouvelles tensions entre l'Inde et le Pakistan liées au Cachemire indien

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En riposte à l'attentat qui a fait 41 victimes dans le district de Pulwama, l'armée indienne a mené un raid qui a fait au moins sept morts dans les rangs de l'insurrection séparatiste au Cachemire indien. 

Au moins sept personnes ont péri lundi au Cachemire indien dans une opération militaire qui se poursuivait contre des insurgés en riposte à l'attentat qui a tué 41 paramilitaires dans la région la semaine dernière et exacerbé les tensions indo-pakistanaises.

Les forces indiennes ont déclenché une vaste chasse à l'homme pour retrouver les rebelles soupçonnés d'avoir fomenté l'attentat suicide de jeudi contre des paramilitaires qui rentraient de congés. Cette attaque est la plus meurtrière depuis le début de l'insurrection séparatiste contre New Delhi dans cette région poudrière disputée avec le Pakistan.

Aux premières heures lundi, les forces de sécurité ont effectué un raid contre une cache rebelle présumée dans le district de Pulwama où s'est produit l'attentat, à une trentaine de kilomètres au sud de Srinagar, la grande ville de la vallée du Cachemire.

Quatre soldats, deux rebelles et un civil sont morts dans l'échange de feu entre armée et insurgés survenu dans la localité de Pinglan. "La fusillade est toujours en cours", a déclaré à l'AFP le colonel Rakesh Kalia, porte-parole de l'armée au Cachemire.

Un soldat et un civil ont aussi été grièvement blessés dans cet affrontement, a indiqué la police. Certains des insurgés s'étant vraisemblablement échappés, les militaires ont barricadé les villages alentour pour les besoins de la traque.

Un attentat à la voiture piégée

L'attentat à la voiture piégée de jeudi a frappé un convoi transportant quelque 2.500 paramilitaires de la Central Reserve Police Force (CRPF) et été revendiqué par le groupe islamiste Jaish-e-Mohammed (JeM), basé au Pakistan.

Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis de "faire payer le prix fort" aux responsables de cet attentat suicide, qui a déclenché une vague de colère à travers l'Inde. Rassemblements et chaînes de télévision ont appelé à la vengeance.

L'Inde accuse de longue date le Pakistan de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée, ce qu'Islamabad a toujours démenti.

Dimanche, des manifestants à New Delhi ont brûlé des effigies de responsables pakistanais et de JeM. Des agressions de Cachemiris se sont produites dans plusieurs villes de cette nation de 1,25 milliard d'habitants.

La ville de Jammu, située dans la partie sud du Cachemire, zone à majorité hindoue alors que la vallée de Srinagar est à majorité musulmane, connaissait lundi son quatrième jour de couvre-feu. Suite à l'attentat, des groupes y avaient attaqué et incendié des propriétés de musulmans cachemiris.

Pour restreindre la circulation des informations, l'internet mobile était coupé dans tout l'État du Jammu-et-Cachemire.

L'une des zones les plus militarisées du monde

Région himalayenne revendiquée par l'Inde et le Pakistan depuis la fin de la colonisation britannique en 1947, le Cachemire est divisé de facto entre ces frères ennemis d'Asie du Sud. Les forces indiennes dans la partie sous contrôle de New Delhi sont estimées à un demi-million d'hommes, ce qui en fait l'une des zones les plus militarisées du monde.

Cet attentat intervient à un moment délicat pour le gouvernement Modi, qui doit bientôt affronter les urnes à l'occasion des élections législatives indiennes attendues pour avril-mai et brigue un second mandat.

Les observateurs escomptent toutefois que l'Inde retiendra sa réplique dans l'immédiat, pour ne pas interférer avec la venue dans la région du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

New Delhi aussi bien qu'Islamabad sont soucieux de maintenir de bonnes relations avec l'Arabie saoudite, l'un des principaux producteurs mondiaux de pétrole. Actuellement au Pakistan, le dauphin de la pétromonarchie sera ensuite en visite d'État en Inde mardi et mercredi.

En 2016, en représailles à l'attaque meurtrière d'une base militaire indienne par un commando islamiste, le Premier ministre indien avait ordonné une série de raids commandos le long de la ligne de cessez-le-feu au Cachemire.

Ces "frappes chirurgicales" avaient été volontairement très médiatisées. Elles sont régulièrement mises en avant par le gouvernement nationaliste hindou pour présenter Narendra Modi en homme fort de l'Inde. Elles ont même fait l'objet d'un film, sorti au cinéma ces dernières semaines.

 
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