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Politique

5 jours après sa mort : Sangaré rapproche le camp Affi et ses adversaires

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Cinq jours après la subite disparition d’Abou Drahamane Sangaré, ses parents restent affligés par ce malheur.

A sa résidence à la Riviera 3 où affluent des partisans de son bord politique et de simples citoyens, l’atmosphère est encore pesante. Le mercredi 7 octobre 2018, nous y avons rencontré une famille encore déchirée par la douleur. Sur les visages de l’aîné du défunt, Sangaré Ibrahim, et surtout de l’une de ses sœurs, se lisait l’affliction. Mais ils avaient, à leur côté pour les réconforter, des figures de la faction du Front populaire ivoirien (Fpi), dont Abou Drahamane Sangaré était le fer de lance. Comme si la disparition de l’illustre icône des « Gbagbo ou rien » (Gor) sonnait comme une aubaine pour rapprocher les deux morceaux du Fpi.

En témoigne la présence ce soir-là de l’ancien ministre de la défense, Kadet Bertin, qui passe pour être un proche du camp Affi ou, en tout cas, du mauvais camp c’est-à-dire celui des dignitaires de l’ex-régime Gbagbo, soupçonnés de collaborer avec le pouvoir. Ce mercredi soir, aux environs de 18h 40, de derrière la baie vitrée, on pouvait l’apercevoir dans le salon aménagé pour recevoir, par vagues, les différentes délégations. Vêtu d’une chemise pagne, à manches longues, il était assis en face des parents du défunt, parmi lesquels son aîné Sangaré Ibrahim.

En face de lui, se tenait Sokouri Bohui, un baron du camp Sangaré. Ce soir-là, c’est à lui qu’il revenait de demander les nouvelles au porte-parole de chaque délégation, au nom des familles biologique et politique du défunt. Dans la même salle, étaient assis d’autres visages bien connus du camp Sangaré : l’ex-gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), Philippe Henri Dakoury-Tabley, Laurent Akoun, Michel Gbagbo.

Pendant une dizaine de minutes, l’on voyait Sokouri Bohui échanger avec Kadet Bertin. Puis, celui-ci est sorti de la salle, à pas lourds. Une fois dans la cour, il a levé la main pour saluer la quinzaine de personnes qui se tenaient à la véranda, le temps d’être reçues à leur tour. Il n’a été l’objet d’aucune réaction d’hostilité comme ce fut le cas quand il s’est rendu à la résidence familiale des Gbagbo à la Riviera Golf, peu après la sortie de prison de Simone Gbagbo. Ce qui a fait dire à un des visiteurs que la mort d’Abou Drahame Sangaré pourrait être le déclic qui va rapprocher les camps Affi et Sangaré, qui se regardent jusque-là en chiens de faïence.

Kadet Bertin parti, d’autres délégations lui ont succédé sur les chaises réservées au salon, pour adresser les condoléances aux membres de la famille. Mais avant d’y accéder, il faut d’abord franchir la barrière de briques posées sur la voie menant à la résidence des Sangaré, dans les environs du commissariat du 18e arrondissement. Puis, laver ses mains avec du savon à l’entrée de la demeure. Les visiteurs prennent place sous les bâches dressées en face du portail d’entrée. Ils sont ensuite installés, par délégation, sous la véranda donnant sur le salon où sont assis les membres de la famille Sangaré et des dignitaires de la branche du Fpi, dont le défunt était le porte-étendard.

En attendant qu’ils soient reçus, du café et de l’eau sont servis aux visiteurs. Pour peu que l’on soit curieux, l’on peut voir au-dessus de sa tête des photos du défunt en compagnie de Laurent Gbagbo, son « jumeau ». Quand chaque délégation est finalement admise à accéder au salon, elle est invitée à prendre place devant les membres de la famille après avoir donné des poignées de main à chacun, en guise de « Yako ». Puis, c’est au tour de Sokouri Bohui d’annoncer à leurs hôtes la mort de Sangaré et par la suite le programme des obsèques. On a ainsi appris, sur les lieux, que deux veillées funéraires seront organisées : une première dite militante, se tiendra à Yopougon le 24 novembre 2018 et une seconde, dite nationale, le 29 novembre à Ivosep à Treichville. Quant à l’inhumation, elle aura lieu le 1er décembre 2018 au cimitière de Williamsville.

Au moment où nous quittions les lieux, aux environs de 20 h, de nouvelles délégations faisaient route vers la voie qui mène à la résidence des Sangaré.

 
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