Le 28 novembre dernier, la Cour africaine des droits de l’homme
et des peuples (CADHP) a rejeté la demande de Suy Bi Goré et huit autres personnes
tendant à voir ordonner à la République de Côte d’Ivoire, « de surseoir immédiatement
à la mise en œuvre des instances de la Commission Electorale Indépendante ».
Selon les Avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, cette décision est « définitive
et non provisoire. La Cour ne pourra plus y revenir, ni les requérants ».
A en croire le collège d’Avocats, la Cour a estimé que « d’une
part, la demande de sursis immédiat à la mise en œuvre des instances de la
Commission électorale indépendante est sans objet, suite à la mise en place
constatée de la Commission électorale indépendante et de la désignation
effective de ses membres ainsi que des personnalités proposées par les
différents organes de la République de Côte d’Ivoire. D’autre part, les circonstances de l’espèce
ne révèlent pas d’une situation dont la gravité et l’urgence présenteraient un
risque de dommages irréparables ou un trouble social immédiat, surtout que les
requérants n’ont pu fournir les éléments de preuve de leurs allégations
contraires ».
Par ailleurs, Me Gueu Patrice, membre du collège d’Avocats,
a tenu à faire savoir que la CADHP ne s’est pas encore prononcé sur la
recevabilité de la demande.
« Il y a des personnes qui font croire que la Cour a jugé
recevable la demande des requérants. Ce n’est pas du tout vrai. C’est de la
communication politique. La Cour peut toujours se déclarer incompétente pour
statuer sur le fond ou rejeter la requête », s’est-il voulu clair.
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