Affaire ‘’Gbagbo doit militer au Rhdp pour être libéré’’ : Adjoumani clarifie sa position, sa mise au point sur son niveau d’étude

A Paris où il participe au Salon internationale de l’Agriculture (SIA), le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani a fait une mise au point sur certaines questions de l’actualité dont des propos à lui attribués sur l’adhésion de l’ex-président, Laurent Gbagbo, au Rhdp pour espérer sa libération.

Le ministre Kouassi Kobenan Adjoumani, à Paris depuis le jeudi 25 février pour la clôture du salon international de l'agriculture, a échangé le samedi 2 mars au stand de son ministère, avec la presse et une quinzaine de militants du RHDP venus le soutenir. Dans des haut-parleurs qui couvraient une bonne partie du pavillon du salon abritant les stands africains, le fondateur du mouvement “Sur les traces d'Houphouët-Boigny” n'a pas trouvé d'inconvénient à évoquer les questions portant sur l'actualité politique ivoirienne.

Se prononçant (en caricaturant la chanson ivoirienne qui dit ‘’Quand quelqu'un laisse, quelqu'un prend’’) sur le fait que le président Bédié a pris Guillaume Soro, en retour de ce que lui ait été pris par le président Ouattara, le ministre Adjoumani a fait savoir que toutes les prises ne sont pas pareilles. « Vous voyez que je suis effectivement pris. Je ne joue pas à un double-jeu. Je me suis engagé avec le président Alassane Ouattara qui a une ambition pour la Côte d'Ivoire et nous le faisons avec tout notre cœur, avec tout notre engagement, avec toute notre passion, parce que nous savons que c'est la voie du salut pour demain », a-t-il soutenu.

Le président-fondateur de ‘’Sur les traces d’Houphouët-Boigny’’ souligne qu’ayant été pris, il fait un travail formidable au côté du président Ouattara. Il prend pour exemple sa victoire aux récentes élections régionales avec plus de 12.500 voix de différence sur son adversaire du Pdci-Rda. « Mais, il y a des gens qu'on prend, et vous verrez demain ce qui va se passer, quand on leur demandera d'être candidat chez eux ».

Insistant sur le fait que les prises ne sont effectivement pas les mêmes, le ministre Adjoumani ajoutera ceci: « Je ne veux pas m'engager dans les débats qui concernent les autres (...). Je fais partie aujourd'hui des fondateurs du RHDP. Mais, les autres qui ont été pris là, quand on leur a dit d'aller mettre en place des plate-formes, ils sont en train de tâtonner. Donc, ce n'est pas une bonne prise. En tout cas moi, je suis une très bonne prise pour le président Alassane Ouattara ».

Poursuivant, l'ex cadre du PDCI s’est dit très heureux de pouvoir se prononcer sur une affaire qui continue d'ailleurs de faire le tour des réseaux sociaux. « J'ai été surpris de voir sur les réseaux sociaux que moi, Adjoumani, j'aurais dit que si le président Laurent Gbagbo veut qu'on le libère, qu'il milite au RHDP! Est-ce que, vous voyez Adjoumani en train de le dire. Celui que je pouvais obliger à adhérer au RHDP, c'était Bédié puisque j'étais son fils. On faisait tout ensemble. Mais, il a refusé de venir RHDP. Je respecte son choix. Comment moi je puis dire au président Laurent Gbagbo de venir adhérer au RHDP! Et puis si je le dis, qu’on me voit en train de le dire », a-t-il longuement expliqué pour faire comprendre que cette affaire est fausse. « Ce n'est pas sérieux que des gens utilisent des images pour aller raconter du n'importe quoi », a-t-il conclu à propos.

Pour ceux qui se plaisent à se moquer de son niveau d'étude, le professeur d’hier a tenu à dire qu’il faut respecter les CAP CEG. « J'ai une licence en Lettres modernes et en Linguistique. J'ai fait un CAPES théorique et j'ai fait un CAPES pratique. J'ai un diplôme en communication », a-t-il fait savoir.

Pour finir, le porte-parole du RHDP a appelé ses partisans à répondre aux partisans de Gbagbo qui ont tenté de “voler” la valise du président Ouattara lors de sa dernière visite en France. « Sans aller au contact, vous devez apporter des répliques (....). Je vous demande de vous organiser pour apporter la réplique à ces personnes mal intentionnées qui veulent jeter le discrédit sur la Côte d'Ivoire », a-t-il lancé aux militants du RHDP de Paris.