“Après 16 jours de privation de nourriture, qui visait à réclamer la fin de nos détentions (“prisonniers politiques”), j’ai mis fin, ce jeudi 16 juillet, à cette protestation pacifique (…) contre notre emprisonnement sans procès, injuste, illégal et arbitraire”, écrit Lobognon pour son 52e anniversaire, dans une lettre transmise par son épouse à la presse.
“Suite aux requêtes de ma mère, de mon épouse, de mes filles et des membres de ma grande famille, à qui j’ai imposé des peines sans leur consentement”, Alain Lobognon, proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a dû arrêter sa grève.
Son épouse Amira Lobognon s’est plainte du “durcissement des conditions pour voir son mari”.
“Ce jour de mes 52 ans, depuis ma cellule de prisonnier politique, j’en appelle à la réaction du président de la République (Alassane Ouattara) et je lui demande de faire respecter son serment constitutionnel. M. le Président, mettez fin à nos détentions. La justice (…) est aujourd’hui méconnaissable.”
Alain Lobognon, député de Fresco a été arrêté fin décembre 2019, à la suite du retour avorté de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire, accusé de tentative d’insurrection. Seize autres membres du parti de Guillaume Soro – dont quatre autres députés – ont été arrêtés en Côte d’Ivoire entre le 23 et le 31 décembre 2019.
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