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Politique

Attaques contre le Rhdp/Kobenan Adjoumani : « Tout ce qui est bâti sur la haine et la rancœur ne prospère pas »

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Attaques contre le Rhdp/Kobenan Adjoumani : « Tout ce qui est bâti sur la haine et la rancœur ne prospère pas »

Face à la récente présentation officielle de la plate-forme de l’opposition menée par Henri Konan Bédié et à la sortie de Guillaume Soro, le porte-parole du Rhdp a tenu à rassurer les Ivoiriens.

« Tout ce qui est bâti sur la haine et la rancœur ne peut prospérer », fait remarquer le porte-parole du Rhdp face aux de journalistes. « Vous dites que vous voulez réconcilier les Ivoiriens, alors que vous avez décidé d’exclure la grande majorité qui ont choisi de militer au sein du Rhdp », a déclaré le ministre porte-parole.

Assurant qu’une « telle initiative ne pourra jamais prospérer. Elle est même vouée à l’échec, car la Cdrp (Ndlr, nouvelle plate-forme politique pilotée par Henri Konan Bédié) s’est construite sur du sable mouvant. C’est une escroquerie politique et morale qui ne peut nous ébranler ».

La raison, « en lançant l’idée de cette plateforme, le président du Pdci-Rda caressait en réalité un rêve beaucoup plus grand. Ce qui l’a amené, du reste, à dénoncer l’alliance et à quitter le Rhdp. Selon ses propres termes, il a voulu créer ce qu’il a appelé une « armada invincible de l’opposition », pour balayer le Rhdp du pouvoir.

C’est d’ailleurs ce qui l’a conduit à se plier en quatre et à mettre tout en œuvre pour rencontrer M. Gbagbo à Bruxelles. Opportuniste à souhait, il a laissé au bord de la route Affi N’Guessan qui était, au départ, partie prenante au projet. Il a commencé subitement à faire la cour à Laurent Gbagbo devenu, du coup, son idole et son sauveur », fait savoir le porte-parole principal des Houphouétistes.

Blanc bonnet, bonnet blanc

Cette ruse n’a pas prospéré, de sorte «qu’au bout du compte, Laurent Gbagbo et Affi N’Guessan ont pris la sage décision de ne pas composer avec le président Bédié. Ils ont, en effet, balayé du revers de la main, l’idée de cette plateforme qui est un conglomérat de micro-partis », a expliqué Kouassi Kobenan Adjoumani.

Affirmant que c’est « un échec, parce qu’on ne perçoit pas « l’armada invincible » à même d’inquiéter le Rhdp. Autant dire que M. Bédié, très mal inspiré, devrait mettre de l’eau dans son vin et prendre sainement conscience qu’il s’est trompé. Il doit donc venir voir le Président Alassane Ouattara pour solliciter sa clémence et son pardon. Car il est clair que quand on veut se lancer dans une course en haute mer, on ne se présente pas sur la ligne de départ avec une pirogue artisanale qui ne pourra même pas résister aux premières vagues». Surtout qu’en fin de compte, a-t-il estimé,  rien n’a changé dans la forme. « Le président de cette coalition s’appelle Henri Konan Bédié, par ailleurs président du Pdci-Rda Daoukro. Et le secrétaire permanent est le secrétaire exécutif de cette formation politique, Kacou Guikahué. Rien n’a donc changé. C’est blanc bonnet, bonnet blanc ».

De ce fait, pour Kobenan Kouassi Adjoumani, l’unique alternative qui s’offre au président du Pdci-Rda, au risque d’essuyer une humiliation en 2020, c’est de revenir au sein des Houphouétistes. «M. Bédié a été trompé par ses collaborateurs qui lui ont fait croire qu’il avait l’opportunité de redevenir Président de la République. Avec la forme squelettique qu’affiche le Pdci-Rda, à la suite des nombreuses défections, il fallait s’arrimer à d’autres forces politiques significatives pour essayer de bousculer le Rhdp. Sauf que la pêche aux alliés stratégiques s’est avérée infructueuse. Les partisans de M. Gbagbo disposent de leur propre agenda. Malgré les appels de pied de M. Bédié, ils n’ont pas jugé nécessaire de s’associer à sa plateforme », argumente-t-il.

Menace de la cohésion sociale

Le ministre Adjoumani, au cours de cette rencontre avec la presse, est revenu sur les propos tenus par Guillaume Soro depuis l’Europe. A vrai dire, à en croire le porte-parole du Rhdp, depuis que l’ancien président de l’Assemblée nationale n’arrête pas de parler, les personnes autour de lui font défection. «Depuis qu’il parle sans cesse, ses soutiens s’en vont ! Les membres des partis qui lui sont proches l’ont quitté.

Ses sorties médiatiques sont contre-productives. Récemment, il est allé assimiler les musulmans à des djihadistes présumés en affirmant qu’il est catholique. Et que si l’on cherchait les djihadistes, il fallait les chercher ailleurs, loin de lui ! Il s’agit là d’une sortie de route inqualifiable, une stigmatisation intolérable qui menace la cohésion sociale. Venant de quelqu’un qui s’est déclaré, il y a quelques semaines, candidat pour diriger la Côte d’Ivoire, c’est très grave et inadmissible », s’est offusqué Kouassi Adjoumani.

Pour tout dire, «Guillaume Soro n’a jamais constitué un danger pour le parti des Houphouétistes. Ce qui importe, c’est que le Président de la République, Alassane Ouattara et son équipe gouvernementale travaillent pour le bonheur des Ivoiriens. Il a un bilan exceptionnel. Même ceux qui tirent à boulets rouges sur lui savent qu’il est constamment au travail», dit fièrement le ministre Adjoumani. «Le Pdci-Rda et ses alliés ne représentent rien. Personne n’a peur de cette nouvelle coalition», a-t-il tranché.

Propos malveillants

Au sujet des propos incendiaires à l’endroit de la Côte d’Ivoire et du Président Alassane Ouattara qu’il accuse de tous les péchés d’Israël, Kobenan Adjoumani soutient cette sortie est un «non-événement». Car, explique-t-il, «il est inacceptable de constater qu’une personnalité de sa trempe, qui a occupé de si hautes responsabilités au sommet de l’Etat, s’hasarde à tomber si bas. Parcourir le monde pour tenter vainement de dénigrer son pays, en tenant des propos malveillants à l’endroit des autorités, n’est pas digne des pratiques républicaines venant d’un ancien Premier ministre ou d’un ancien Président de l’Assemblée nationale ». Très clairement, «il ne s’agit que d’une véritable activité de rébellion contre la Côte d’Ivoire, avec le souci ultime de salir la belle et reluisante image qu’affiche le pays  sur la scène internationale», déplore le porte-parole en chef des Houphouétistes.

Pour lui, même si l’ancien leader des Forces nouvelles a du mal à se retenir, il  devrait plutôt avoir une certaine hauteur d’esprit et chercher des réponses à cette série de questions. Premièrement: « quel est ce leader syndical qui, hier, dénonçait la dictature de M. Bédié qui est devenu aujourd’hui son idole politique? » Deuxièmement : «quel est ce chef rebelle qui criait, hier, sur tous les toits, que M. Gbagbo était le dictateur le plus cruel que la terre ait enfanté et qui, aujourd’hui, fait des pieds et des mains pour obtenir une audience avec ce dernier à Bruxelles ? »  Troisièmement : « quel est ce leader politique ivoirien qui est devenu ministre, puis Premier ministre, sans avoir été, une seule fois dans sa vie, fonctionnaire dans une administration publique ou agent d’une société privée ? » Quatrièmement,  « quel est ce président de l’Assemblée nationale alors en fonction qui a été surpris en pleine manœuvre de déstabilisation contre un pays frère, ami et souverain, en donnant des instructions précises et des moyens à un général putschiste ? » Cinquièmement : « quel est ce président de l’Assemblée nationale dont le directeur de protocole cachait des tonnes d’armes à son domicile à Bouaké ? » Sixièmement : « quel est ce chef rebelle qui se fait peur en organisant une tentative d’auto-arrestation dans un hôtel en Espagne ? » Septièmement : « quel est ce leader politique qui, dans sa quête de statut de martyr des temps modernes, vilipende le pays qu’il envisage de diriger demain ? » Huitièmement: « peut-il y avoir pire dictateur que celui qui a assassiné la démocratie en Côte d’Ivoire, en menant une rébellion qui a planté le glaive dans le sein de la mère patrie ? »  Et, enfin, neuvièmement: « Le monde peut-il accorder du crédit à un assoiffé de pouvoir de cet acabit ? »

Le ministre a appelé les Ivoiriens à  éviter «des discours belliqueux ». Pour lui, ce qui importe, c’est que «le Président de la République, Alassane Ouattara, ait la confiance de ses concitoyens qui n’ont que faire des discours guerriers. D’ailleurs, ils continuent de vaquer paisiblement à leurs occupations dans la sérénité, sans se préoccuper des élucubrations de certains hommes politiques».

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