Avant la reprise du procès le lundi : Voici comment Kassaraté a défendu avec force Simone Gbagbo

Après une semaine de pause, le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé reprend devant la CPI, le lundi 27 mars prochain. Pour nous préparer à la reprise du procès qui sans doute promet, après la suspension du passage du témoin P40, revisitons le témoignage du dernier témoin à la barre.

Caché sous le nom témoin P11, le général Kassaraté a témoigné à visage découvert. Et là où l’on croyait que le témoin cité par l’Accusation allait clouer les accusés Laurent Gbagbo et Blé Goudé, il les a dédouanés. Pis, il a dénoncé des ''tueries'' du camp Ouattara.  Allant jusqu’à blanchir Simone Gbagbo, « la Dame de fer » qui est présentée comme le vrai bourreau des Ivoiriens. La « méchante », « la mauvaise » qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international de la CPI.

Le général Kassaraté disait de Simone Gbagbo, le 13 mars 2017 devant la CPI : « La Première Dame, je l’ai rencontrée très souvent mais vraiment, c’est une sœur. Quand il y a eu les évènements d’Abobo gare. Elle est le député d’Abobo gare et quand le commando invisible a pris Abobo gare en otage, a commis des tueries, en tant que députée, elle en était choquée, elle en était atteinte. Donc elle voulait savoir quelles sont les mesures que prennent les forces de sécurité pour garantir, ma foi, je répète la sécurité de ses concitoyens, donc de ses électeurs. C’est tout. Elle n’a pas agi en tant que chef militaire, mais en tant que député inquiet de la situation de ses populations, de ses électeurs ».

Puis le général de renchérir à la suite d’une question du procureur Démerjan

« La Première Dame est député d’Abobo gare. Ce sont ses électeurs et électrices qui, à un moment donné, contre toute attente, ont été les victimes d’éléments qu’on a appelé commando invisible, qui ont attaqué, agressé. Il y a un quartier qu’on appelle Anonkoi Kouté qui a été attaqué, il y a eu des morts, il y a eu des blessés. L’Onuci est au courant. Les populations ont été évacuées, logées dans des églises, des temples de la ville Abidjan. Donc quand elle nous a reçus, en tant que député, en tant mère, elle s’est inquiétée de ce qui est arrivé à sa population. Voilà ! »