L’ex-ministre Alain Lobognon a décidé de répondre à tous ceux de la coalition au pouvoir qui s’agitent contre la probable candidature de Guillaume Soro à la présidentielle de 2020. Sur Twitter, hier lundi 29 mai, il a jugé « terrible et honteux » le comportent de ces derniers, estimant que la Constitution ivoirienne permet le multipartisme, la pluralité de candidatures à une élection et le droit de chacun de s’exprimer différemment. Il dénonce donc les comportements et menaces de mort du pouvoir envers quiconque est favorable à la candidature de Soro.
« La libre expression est-elle interdite en Côte d’Ivoire? Sommes-nous des Citoyens interdits d'émettre des opinions politiques? Depuis peu, j'observe une frénésie sur le fil Côte d’Ivoire dès qu'est abordé l'horizon 2020. La Constitution en Côte d’Ivoire n'interdit pas le multipartisme. Bien au contraire. Elle l'encourage. La Constitution en Côte d’Ivoire n'interdit pas l'élection présidentielle à candidatures multiples. Bien au contraire. Elle les encourage. Quoi de plus normal pour des hommes politiques de parler différemment de l'avenir de la Côte d’Ivoire, de surcroît leur pays. Nous sommes loin d'être dans cette Côte d’Ivoire où la terreur a régné peu avant et dès l'indépendance acquise en 1960. Je m'oppose aux objecteurs qui n'apprécient guère que l'on fasse référence à l'élection présidentielle de 2020. Pour ces objecteurs, tout Citoyen qui parle de l'horizon 2020 en des termes électoraux est un criminel à pendre. Terrible et honteux que des personnes s'amusent à dénier à leurs semblables le droit à la différence. Je m'étonne chaque fois que je lis ou j'entends des intellectuels ou des cadres d'un certain niveau s'opposer au débat. J'appelle à mettre fin aux menaces de mort sur les Citoyens qui osent penser différemment. Que personne en Côte d’Ivoire ne nie à l'autre le droit d'exister parce qu'il use de son droit constitutionnel de dire Non. En 1994, j'ai choisi le RDR, un Parti politique autre que le PDCI et le FPI parce que adepte du changement. En 2017, je refuse que l'énoncé d'une candidature de Soro K. Guillaume en 2020 soit perçu comme un crime de lèse-majesté. Ne modifions pas l'histoire récente de notre pays en falsifiant les causes et les conséquences des querelles partisanes. Je refuse de plaindre tous ces jeunes, jadis, qui ont cru en une Côte d’Ivoire où les différences sont des qualités. Je lance un appel au respect des opinions des Citoyens en Côte d’Ivoire. Je réclame que l'on respecte mes positions, surtout mes positions politiques. Je réclame que l'on respecte mes droits et mes libertés tels que prescrits par la Constitution de la Côte d’Ivoire, mon pays. Je respecte le choix des autres. Parce que c'est un droit que de penser et d'exister différemment. Citoyen libre, je milite pour que chacun puisse disposer librement de ses droits politiques sans que ne lui soit renié ses origines », a écrit Alain Lobognon, député-maire de Fresco.
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