Crise postélectorale 2010 : Laurent Gbagbo victime de certains proches « puissants », selon Alcide Djédjé

En pleine crise postélectorale, Ahoua Don Melo, alors porte-parole du Gouvernement Aké N’gbo, annonce à la télé nationale « une adresse du Président Gbagbo à la nation ». Cette adresse n’a jamais eu lieu jusqu’à la chute du chef de l’Etat sortant. Aujourd’hui des langues se délient et l’on en sait un peu plus.

Face à la presse nationale et internationale ce mardi 4 septembre pour présenter son parti Concorde, Alcide Djédjé s’est montré un peu bavard sur le sujet.

« Gbagbo avait préparé un discours pour se soumettre à la décision de l’Union Africaine. Il m’a ensuite appelé pour dire ?Je retourne à Mama. Vas voir avec Mangou et allez former un gouvernement d’union avec les autres. ″ J’avais aussi cette position que j’ai aujourd’hui. Mais des militants très puissants du FPI ont imposé leur position », a révélé le président de Concorde.

Puis de se désoler du sort de Gbagbo : « Aujourd’hui tu portes le chapeau de ceux qui ne voulaient pas aller à la paix. Je te rends hommage pour ton sens du sacrifice. Tu as dit à Bro Grébé : ?Je veux l’union.″ Et c’est ça ta vraie position »

Autre révélation, Alcide Djédjé a fait savoir que le général Dogbo Blé, chef d’Etat-major du président Laurent Gbagbo lui avait demandé d’informer la France et l’Onuci de l’intention de l’armée restée loyale à Gbagbo de cesser les combats, insistant toutefois pour que Laurent Gbagbo soit sécurisé par les forces onusiennes. Cependant, au moment où les forces onusiennes venaient faire la sécurisation, certains ont tiré.

Tout ceci explique aujourd’hui le choix du consensus qu’il entend promouvoir pour éviter de tels scénarii à la Côte d’Ivoire.