Et si Alassane Ouattara, le président ivoirien dont le second mandat expire en 2020, ne parle que pour lui-même lorsqu’il affirme que « tout le monde peut être candidat » à l'élection présidentielle de 2020.
« J’ai dit que tout le monde peut être candidat. Par conséquent, la Constitution l’autorise à le faire et il n’est pas question pour moi d’empêcher la candidature de qui que ce soit, comme certains ont tenté de le faire par le passé », répondait Alassane Ouattara sur RFI à une question relative à une probable candidature de Guillaume Soro en 2020.
A la lecture de cette réponse d’Alassane Ouattara qui n’est pas une première sur la question, l’on est à même de se demander si l’actuel chef de l’Etat ne prêche pour sa propre chapelle. Lui qui est soupçonné de vouloir se représenter pour un 3e mandat, en dépit de la Constitution ivoirienne qui n’autorise que deux mandats.
En effet, après avoir maintes déclaré qu’il ne briguerait pas un troisième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara est revenu sur sa position, après l’avènement de la 3e république consacrée par la constitution du 8 novembre 2016, pour affirmer que ladite constitution lui permettait de se présenter, à la surprise générale des Ivoiriens.
Dans la dernière interview qu’il a accordée à RFI, le chef de l’Etat ivoirien a levé toute équivoque sur la question. « C’est très clair. Je peux me représenter si je le souhaite. C’est une nouvelle Constitution qui a touché non seulement à l’exécutif, avec un poste de vice-président, qui a touché au législatif avec la création d’un Sénat, qui a touché au judiciaire, avec la création de nombreuses cours plutôt que des chambres. C’est une toute nouvelle Constitution. Et tous les avis juridiques que j’ai consultés me confirment que si je veux être candidat en 2020, je peux l’être. Et ce serait conforme à la Constitution », a indiqué Alassane Ouattara.
Cette volonté à se présenter qu’il maintient encore dans le flou n’est-elle pas la raison pour laquelle l’actuel président ivoirien affirme que « il n’est pas question pour moi d’empêcher la candidature de qui que ce soit ». Quand bien même, il laisse croire que son parti regorge « de jeunes de grande qualité », pour lui succéder, l'actuel chef de l'Etat a du mal à convaincre qu'il laisserait la place à ces jeunes. Certains observateurs croient que ces jeunes n’auraient pas beaucoup de chance de gagner, dans un processus électoral transparent, face à des ténors du PDCI et du FPI réunis.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :