MAMADOU KOULIBALY, LA BISBILLE AU SEIN DE SON PARTI PERSISTE

La querelle au sein du parti Liberté et Démocratie pour la République (Lider) est visiblement loin de son épilogue. Et pour cause, les dissidents du Groupe d'actions concrètes et efficaces (GRACE-Lider) contestent le maintien du Professeur Mamadou Koulibaly à la tête de cette formation politique.

L’ex-président du Parlement ivoirien ne serait plus en droit de diriger le parti. « Mamadou Koulibaly ne doit pas créer une crise juridico-politique au sein de Lider . Il a fait ses preuves. Il a doté le parti de textes qui doivent être appliqués. Et rien d'autre », avait déclaré Mimba Ghislain, anciennement délégué national chargé de l'implantation du parti dans le Grand-Ouest.

Lancina Karamoko, qui a déjà fait acte de candidature à la succession de "MamKoul", estime qu’il est temps pour le fondateur de Lider de passer la main. Un souhait qui tarde visiblement à se réaliser, d'autant plus que la direction du parti aurait manifestement modifié certaines règles de ladite formation politique .

« En lieu et place des réactions attendues sur les accusations que nous avons formulées à leur endroit, nous avons plutôt constaté un tripatouillage des textes disponibles sur le site du parti (...) L’intitulé du règlement intérieur a changé ; des articles ont été retirés et remplacés par des nouveaux articles inconnus par nos militants », a déclaré M. Karamoko dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

Fort de tout ceci, le prétendant à la direction de Lider a manifesté sa volonté d’obtenir gain de cause. « Tout en étant disponible et ouvert aux discussions, que le président Mamadou KOULIBALY me refuse depuis plusieurs mois, je voudrais rassurer les uns et les autres que je reste déterminé pour aller jusqu’au bout du processus, dont la finalité est de redorer le blason de notre parti Lider », a-t-il conclu.

Mamadou Koulibaly qui envisage de se présenter à l'élection présidentielle de 2020 n'entend pas se laisser intimider par ces querelles de clocher. Mais qu'adviendra-t-il si ses dissidents prennent le dessus dans ce bras de fer ?