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Politique

Orpaillage clandestin : « pourquoi c’est seulement maintenant, après sa rupture d’avec le RHDP que le président Bédié évoque ce sujet ? », interroge Adjoumani

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Le porte-parole du RHDP, Kobenan Kouassi Adjoumani était face à la presse ce mardi 11 juin

Le porte-parolat du Rassemblement des houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP) a animé une conférence de presse ce mardi 11 juin au Golf Hôtel pour apporter la réplique à Henri Konan Bédié suite à ses propos sur l’orpaillage clandestin, la fraude sur la nationalité et l’occupation des forêts par des étrangers.

Au cours de cette conférence, le porte-parole en chef, Kobenan Kouassi Adjoumani s’est interrogé pour savoir pourquoi le président Bédié dénonce spécifiquement l’orpaillage clandestin maintenant ? A l’en croire, les vraies intentions de Bédié sont autres que la lutte effective contre l’orpaillage clandestin. Car, dit-il, ce n’est pas un phénomène nouveau.

Aussi, pense-t-il qu’il s’agit d’une manipulation à visée électoraliste.

« Au demeurant, le phénomène de l’orpaillage clandestin n'étant pas nouveau, l’on pourrait se poser la question de savoir pourquoi c’est seulement maintenant, après sa rupture d’avec le RHDP que le président Bédié évoque ce sujet ? En s’abstenant volontairement d’en parler dès le départ, il fait preuve de mauvaise foi, et nous sommes en droit de lui demander les raisons de ce long silence », estime-t-il.

Lire l’intégralité de la déclaration

REACTION FACE AUX APPELS A LA HAINE

ET A LA REVOLTE CONTRE LES ETRANGERS

DE M. HENRI KONAN BEDIE

 

ABIDJAN – 11 JUILLET  2019

 

(Le prononcé fait foi)

Mesdames et Messieurs les journalistes,

 

Je voudrais, avant de commencer mon propos de ce jour, vous renouveler, une fois encore, les remerciements du RHDP pour la disponibilité dont vous faites toujours preuve, chaque fois que nous vous sollicitons.

 

Cette conférence de presse a donc été initiée, afin de nous permettre de nous prononcer plus largement sur les propos irresponsables et xénophobes tenus par le Président du PDCI-RDA, le 5 juin dernier, à Daoukro, au cours d’une audience qu’il a accordée à une délégation de son parti, en provenance de la commune de Koumassi. Ses propos ont provoqué depuis lors une avalanche d’indignation et de condamnation. Cela, vous le comprenez sans doute, en raison des germes potentiels de troubles sociaux et de menaces contre la paix dont sont porteurs ces messages.

 

Certes, il y a eu une déclaration du RHDP, mais, la gravité des propos décriés exige que nous insistions sur la dénonciation et surtout sur la sensibilisation des populations ivoiriennes, afin que celles-ci ne tombent pas dans le piège du repli ethnique et du repli tribal vers lesquels voudrait les pousser, le président du PDCI-RDA Daoukro.

 

En effet, Mesdames et Messieurs les journalistes, au cours de cette audience, le président Bédié appelle sans aucune fioriture, à la haine et à la révolte populaire contre les étrangers au motif que ces derniers qu’il assimile à des “envahisseurs”, seraient en train d’opérer un “hold-up” sur la Côte d’Ivoire, en pillant ses richesses minières, à travers l’orpaillage clandestin, en s’accaparant toutes les terres et en menant une fraude à grande échelle sur la nationalité. Et cela, à partir de la commune d’Abobo, avec pour objectif, selon lui, de fausser le jeu électoral en 2020.

 

Au total, ce sont trois accusations graves, sans preuves qui sont portées contre les étrangers. De mémoire d’ivoirien, c’est la toute première fois que nous entendons un homme politique, de surcroît un ancien président de la République, débiter des paroles aussi dangereuses que nuisibles, pour la cohésion sociale et la paix, avec tant de légèreté et d'irresponsabilité.

 

Mesdames et Messieurs les journalistes, à ce stade de mon propos, vous me permettrez de me pencher spécifiquement sur chacune des accusations portées par le président Bédié contre les étrangers.

En ce qui concerne l’orpaillage clandestin, je voudrais vous rappeler textuellement les propos tenus par le président Bédié : « On fait venir des étrangers armés qui sont stationnés maintenant dans beaucoup de villages (...) Il faut que nous soyons conscients, car le moment venu, nous agirons, pour empêcher ce hold-up sur la Côte d’Ivoire sous le couvert de l’orpaillage ». Fin de citation.

 

 

Mesdames et Messieurs, chers amis journalistes,

 

Au regard de ce qui précède, l’on voit bien que M. Bédié dans ses déclarations ne pose pas la problématique de l’orpaillage clandestin en tant que telle, dans notre pays. Pour lui, par le biais de l’orpaillage, le Gouvernement fait venir des étrangers armés dans le pays.

Mesdames et Messieurs, les faits sont extrêmement graves. En effet, M. Bédié voudrait susciter des troubles sociaux, qu’il ne s’y prendrait pas autrement. Nous sommes bel et bien en présence d’un appel à la haine, à la révolte contre une frange de la population ivoirienne.

En invitant, de manière formelle les ivoiriens à se dresser contre les étrangers que l’on présente volontairement comme des individus armés, donc potentiellement dangereux, M. Bédié invite, en d’autres termes, les populations ivoiriennes à “prendre leurs responsabilités”, afin de se dresser contre des prétendus “bandits” qui seraient en train de voler et d’opérer un hold-up sur les richesses de la Côte d’Ivoire.

 

Au demeurant, le phénomène de l’orpaillage clandestin n'étant pas nouveau, l’on pourrait se poser la question de savoir pourquoi c’est seulement maintenant, après sa rupture d’avec le RHDP que le président Bédié évoque ce sujet ?

En s’abstenant volontairement d’en parler dès le départ, il fait preuve de mauvaise foi, et nous sommes en droit de lui demander les raisons de ce long silence.

 

Pour mémoire, que le président Bédié sache que le Gouvernement a mis en place une Brigade de Répression des Infractions au Code Minier (BRICM) pour renforcer et accroître la lutte contre cette activité illicite qu’est l’orpaillage clandestin. Un phénomène qui gagne, malheureusement en intensité avec la complicité de certains ivoiriens.

Dans ce sens, des opérations d’envergure ont été entreprises par la gendarmerie nationale et les agents des eaux et forêts pour déloger ces orpailleurs clandestins.

 

Il est donc regrettable de constater que M. Bédié, en tant qu’opposant, au lieu de formuler des propositions pertinentes pour aider le Gouvernement à enrayer le phénomène, préfère proposer la solution de l’affrontement, entre les populations. En la matière, la Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays victime de l’orpaillage clandestin. Toute la sous-région en est infestée.

 

Du temps du Président Houphouët-Boigny, l’orpaillage clandestin était un phénomène qui avait déjà cours dans les régions aurifères de Séguéla et de Tortiya. Il ne faut donc pas, dans la cynique volonté de l’instrumentaliser, faire croire qu’il se réduit aux seules localités de Dimbokro, de Yamoussoukro et de Daoukro, abondamment citées par M. Billon lors de sa conférence de presse d’hier. Je voudrais également souligner que le phénomène a des répercussions qui vont parfois au-delà de nos frontières. Nous nous souvenons en effet, qu’il y a quelques temps, les activités d’orpaillage au Ghana avaient entraîné la pollution du fleuve de la Bia, en Côte d’Ivoire, situation qui a conduit les deux pays à s’accorder pour régler le problème.

Le PDCI-RDA d’Houphouët-Boigny que nous connaissons en tant que parti sérieux et responsable aurait eu une toute autre approche que le président Bédié dans le traitement de ce problème. Il aurait, soit saisi l’Assemblée Nationale où siège le Secrétaire Exécutif Guikahué, soit le Conseil Economique Social Culturel et Environnemental où siègent Djénébou Zongo, Amy N’Diaye et le doyen Boa Tiémélé qui fait partie des hommes d’Etat qui ont géré ce pays.

Ne l’ayant pas fait, nous sommes obligés de donner aux ivoiriens les vraies informations et surtout des informations de première main. S’agissant des activités d’orpaillage, nous affirmons que l’un des neveux directs de M. Henri Konan Bédié du nom de M. Koffi Goli, marié à une femme de nationalité Burkinabè et installé au Burkina Faso se trouve être l’un des plus grands pourvoyeurs d’orpailleurs clandestins à Daoukro. Parmi ses relais à Daoukro, nous citons M. Kouadio Martin du village de Koutoukounou, dans la sous-préfecture de Daoukro. Ce village était colonisé par plus de 2 000 orpailleurs.

Grâce à la gendarmerie, le site qui servait d’orpaillage a été déguerpi avec l’arrestation de 37 personnes. Nous ignorons si M. Bédié a des parents parmi les personnes arrêtées, mais ce que vous devez savoir, c’est que M. Koffi Goli, son neveu, après la fermeture du site d’orpaillage, s’est rendu devant les autorités administratives, en vue de la libération des personnes interpellées et aussi de la réouverture dudit site. Les autorités lui ont indiqué qu’il y a une procédure légale à suivre pour exercer cette activité.

Au regard de ce qui précède, Mesdames et Messieurs, vous faites avec moi le constat que le phénomène de l’orpaillage ne concerne pas seulement les étrangers, mais aussi des ivoiriens et non des moindres qui ont pieds et mains liés dans cette affaire.

 

Ce que M. Bédié doit savoir, c’est que ses appels à la haine et à la révolte sont constitutifs d’infractions prévues et punies par le code pénal ivoirien.

En effet, en excitant les citoyens à s’armer les uns contre les autres, le président Bédié tombe sous le coup de l’article 158 alinéa 2 du code pénal qui dispose que : “Est puni de l’emprisonnement à vie l’attentat dont le but est (...) d’exciter les citoyens ou les habitants à s’armer contre l’autorité de l’Etat ou à s’armer les uns contre les autres”.

Ironie du sort, ces dispositions proviennent de la loi N°95-522 du 6 juillet 1995 et adoptée justement à l’initiative de M. Bédié alors Président de la République, pour protéger son régime.

 

En clair, M. Bédié tombe sous le coup de la loi qu’il avait lui-même fait adopter.

 

 

 

En ce qui concerne la prétendue fraude sur la nationalité en cours à Abobo, voici ce que dit Monsieur Bédié, et je cite : “d’autres ont fait venir clandestinement des étrangers (...) surtout dans la commune d’Abobo. Les gens rentrent, on leur fait faire des papiers…” Fin de citation

 

La vérité ici, c’est qu’avec la ruée massive des cadres du PDCI vers le RHDP, M. Bédié ne sait plus où donner de la tête. Et sachant son échec programmé, il cherche désespérément des boucs émissaires, pour justifier le naufrage électoral qui l’attend en 2020. Pour rappel, le président Houphouët-Boigny a dirigé la Côte d’Ivoire durant 33 ans, M. Bédié pendant 6 ans, M. Gbagbo 10 et le Président Alassane Ouattara pendant 8 ans. Mais, savez-vous qu’en 6 ans, M. Bédié a battu tous les records en matière de naturalisation par décret ?

 

L’a-t-on accusé, pour autant, d’octroyer la nationalité à des fins politiques ? Est-ce parce que la commune d’Abobo est la plus peuplée de Côte d’Ivoire ou parce que, simplement il s’agit d’une localité acquise au parti au pouvoir, le RHDP, qu’elle suscite tant d’acharnements de la part de M. Bédié ?

Ici aussi, ni M. Bédié, ni Billon venu à sa rescousse, n’ont pu fournir la moindre preuve pour justifier qu’Abobo est le nid de l’enrôlement des étrangers en vue de l’acquisition des pièces d’identité ivoiriennes.

Je voudrais noter pour terminer sur ce chapitre que M. Billon a fait du faux en annonçant que ce sont 280 000 attestations d’identité qui ont été saisies alors qu’en réalité il ne s’agissait que de 20 000 qui ont été interceptés.

 

En effet, il ne s’agit pas de faux documents d’identité qui ont été interceptés. Sur une commande de 250 000 imprimés de demande d’attestation d’identité et de 250 000 imprimés d’attestation d’identité, 20 000 devraient, compte tenu de l’urgence être acheminés par la route pour éviter une rupture de ce document.

 

Il se trouve que la société IMPACT PALMARES (société de droit ivoirien), attributaire du marché, dont le premier responsable de nationalité béninoise et par ailleurs, Consul de la République de la Hongrie en Côte d’Ivoire, n’a pas diligemment informé les autorités compétentes, afin de faciliter le convoyage desdits documents.

 

La police a saisi le procureur d’Aboisso qui, informé de la situation, a ordonné la main levée, le 27 mai 2019 et lesdits documents ont pu être acheminés jusqu’à Abidjan, sans ambages. Je tiens donc pour votre information, les bordereaux de réception qui attestent qu’il s’agit d’une opération régulière.

 

 

En ce qui concerne enfin la prétendue spoliation des terres des Ivoiriens par des étrangers, voici ce que déclare M. Bédié, et je cite : “Nous avons fait venir des étrangers dans nos plantations de café, de cacao ; et ensuite, des gens se sont installés à leurs propres comptes, et aujourd’hui, ils agressent les planteurs ivoiriens et se disputent la propriété des terres (...) il faut que nous réagissons pour que les ivoiriens ne soient pas étrangers chez eux, car actuellement, on fait en sorte que l’ivoirien soit étranger chez lui, mais les ivoiriens n’accepteront jamais cela...” Fin de citation.

 

Pourquoi M. Bédié affiche-t-il tant de mépris pour l’étranger ?

 

Là encore, il s’agit d’un autre pavé que M. Bédié jette dans la marre, pour raviver les tensions déjà vives dans certaines localités de notre pays.

M. Bédié qui affirme employer des étrangers, en nombre très important dans ses plantations, a-t-il pour autant été dépossédé de ses terres ou de ses plantations par ces étrangers-là ?

 

En demandant aux populations des zones forestières de “chasser” les étrangers, M. Bédié n’est-il pas en train de demander implicitement à celles-ci de “chasser” aussi tous les Ivoiriens, c’est-à-dire, les Abrons, les Baoulés, les Malinkés et autres communautés qui y sont installées depuis des décennies ?

 

Car, dans la compréhension des autochtones, le mot “étranger” est un vocable qui coud dans le même sac, tous les allogènes, c’est-à-dire, les ressortissants ivoiriens issus des autres régions et les ressortissants des pays voisins.

 

Si l’on devrait pousser cette logique du rejet identitaire jusqu’au bout, aucun ivoirien ne pourrait vivre ni travailler dans une autre localité que celle dont il est originaire.

Est-ce cela la vision que le président Houphouët-Boigny avait pour son beau pays, la Côte d’Ivoire ? Non, hélas non !

Alors, M. Bédié est-il encore  digne d’être appelé disciple du président Houphouët-Boigny ?

 

Hier, il se défendait bec et ongle, d’avoir été injustement et outrageusement accusé, de mener une politique de stigmatisation qui a conduit son régime d’alors à conceptualiser l’ivoirité. Mais aujourd’hui, à travers ses propres déclarations, M. Bédié enfile, à nouveau, la tunique de chantre de l’ivoirité qu’il présente au monde dans sa plus laide et horrible splendeur.

Un tel personnage mérite-t-il encore d’être le gardien du prestigieux prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix ?

Nous savons tous les conditions de peuplement de la Côte d’Ivoire. Récemment, M. Bédié était fier d’aller au Ghana voisin, retrouver ses origines, visiter même le village d’où sont venus ses ancêtres.

 

Mais, pourquoi veut-il dénier aux autres le droit d’être ivoirien et d’avoir des origines en Guinée, au Libéria, au Mali, au Sénégal, au Burkina Faso, au Gabon ou au Togo ? La Côte d’Ivoire n’est pas la propriété d’une personne ou d’une ethnie. Nous sommes tous venus de quelque part.

Les étrangers ne doivent pas être considérés comme des “envahisseurs” selon les propres termes de M. Bédié, mais plutôt comme des frères et sœurs qui ont contribué et qui continuent de contribuer au développement de la Côte d’Ivoire.

En effet, et tout le monde est d’accord sur ce point, si notre pays peut se targuer d’occuper la première place des pays producteurs de cacao, d’anacarde et d’autres spéculations agricoles, c’est grâce au travail de tous, y compris des étrangers. En d’autres termes, les étrangers ne sont pas une “peste” dont la Côte d’Ivoire devrait chercher à se débarrasser, conformément à la volonté de M. Bédié. Nous voulons inviter le président du PDCI à épouser l’ère du temps et à se réconcilier avec les vraies valeurs de l’houphouétisme que sont la paix, la tolérance et surtout l’hospitalité qui est inscrite en lettre d’or dans notre hymne national.

 

Dans la vision des Pères-fondateurs, la Côte d’Ivoire doit toujours demeurer le pays de l’hospitalité, de la fraternité et de l’ouverture.

Malheureusement, M. Billon en donnant des arguments pour voler au secours du soldat Ryan « Bédié », au détriment du peuple ivoirien, a totalement occulté la question foncière soulevée par le Président Bédié. Cela est tout simplement déplorable.

 

Mesdames et Messieurs les journalistes, chers amis de la presse,

 

Pour tout dire, ce qui nous préoccupe au sein du RHDP, c’est la Côte d’Ivoire, c’est la paix, la stabilité, le développement et  l’épanouissement de toutes les populations vivant sur les 322 462 km2 du territoire ivoirien. C’est pourquoi, lorsque cette paix, lorsque la quiétude des populations est en péril, nous avons la responsabilité et le devoir de réagir.

 

Nous profitons d’ailleurs de cette conférence de presse, pour saluer la promptitude avec laquelle le Gouvernement a réagi à cette énième sortie de route du président Bédié. Nous appelons tous les ivoiriens épris de paix, la classe politique, la communauté internationale, les ONG, et l’ensemble des organisations de défense des droits de l’homme à se lever et à dénoncer de telles dérives d’où qu’elles viennent.

Je voudrais par ailleurs, lancer un appel aux ivoiriens, en leur demandant de ne pas succomber à la tentation du repli ethnique et tribal, du rejet des étrangers qui sont des frères et qui contribuent aussi au rayonnement économique et social de la Côte d’Ivoire.

 

Mesdames et Messieurs, chers amis journalistes,

 

Comme vous le constatez, au cours de cette conférence de presse, nous avons essayé de bâtir notre propos à l'aune des déclarations, telles que rapportées par la chaîne de télévision en ligne du PDCI-RDA.

Les propos de M. Bédié ne souffrent d’aucune équivoque. Ils sont d’une limpidité, on ne peut plus cristalline. C’est pourquoi, nous étions curieux de savoir la couleur de la fumée qui allait s’échapper de la conférence de presse du PDCI-RDA, animée par M. Billon. Nous avons été déçus car, la fumée noire qui en est sortie est venue obscurcir davantage le ciel rendu déjà brumeux par les déclarations du président Bédié. Le PDCI n’a pas été en mesure de contester la sincérité des propos tenus par le président Bédié. Il a plutôt noyé le poisson dans sa tentative de le sauver des eaux tumultueuses de la haine et de la xénophobie.

Comme une métaphore filée, le PDCI Daoukro s’est longuement étalé sans parvenir à convaincre les ivoiriens de la prétendue innocence de M. Bédié.


 

Fait à Abidjan, le 11 juin 2019

Pour le RHDP

Le Porte-parole Principal

Le Ministre

Kobenan Kouassi Adjoumani

 

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