Au procès de Gbagbo et Blé Goudé, ce lundi 8 mai 2017, le verbe était parfois houleux et la tension palpable entre Me Zokou, avocat de Blé Goudé, et le témoin Mamadou Fadiga, un secrétaire de section du RDR appelé par le bureau du procureur.
Les deux paraissaient ne pas se comprendre et pourtant les deux manient habilement le français. Pour Me Zokou, le témoin refusait de répondre à ses questions et faisait des développements non souhaités.
Par deux fois, l’avocat a tenté d’interrompre le témoin dans son élan. Ce dernier, à la seconde fois, a demandé sur un ton ferme au défenseur de Blé Goudé de le laisser finir son argumentaire. « Laisser moi parler avant de poser votre question », a-t-il dit à l’avocat. Me Zokou a eu à interpeller le président de la Chambre sur l’attitude de Fadiga.
Entre autre points de mésentente entre les deux interlocuteurs, le mot patron employé par l’un et l’autre. « Je n’ai jamais dit que Soro est mon patron. C’est vous qui l’avez dit. Soro n’est pas mon patron, il n’a jamais été mon patron », a-t-il accusé l’avocat de lui prêter des propos. Et l’avocat de répliquer. « C’est vous qui avez dit dans votre réponse que Soro est votre patron » et lit sa déclaration. Le témoin répond pour dire c’est parce que l’avocat a employé le terme leader. « Soro Guillaume n’est pas mon leader. C’est un leader d’opinion, mais il n’est pas mon leader ».
Sur une question au sujet d’un barrage de pro-Gbagbo que le témoin aurait traversé, ce dernier a voulu développer, malgré l’opposition de l’avocat. Ce dernier s’irrite et interpelle le juge-président. « Monsieur le président, ici c’est moi qui pose les questions. Le témoin n’est pas à un meeting, il ne peut pas poser les questions auxquelles il veut répondre ». Le juge accorde à Me Zokou sa plainte.
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