L’audience d’hier où a eu lieu la deuxième et dernière journée de l’interrogation du 31 témoin, à la cour pénale internationale était électrique. C’était dans le cadre du procès conjoint des ex-dirigeants ivoiriens, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.
L’interrogatoire du témoin P45 a repris à la Haye, avec Sinaly Dosso, 68 ans, ancien opérateur radio chevronné au sein de l’armée.
L’audience a essentiellement consisté à en savoir plus sur la nature des notes remises par le témoin aux enquêteurs du bureau du procureur à Abidjan, sur le matériel utilisé pendant les écoutes faites depuis son domicile pendant la crise postélectorale 2010-2011, et sur ses motivations quant à ces écoutes« clandestines » jamais enregistrées faute, dit-il, de magnétophone.
Les échanges, lors de la déposition de ce nouveau témoin aux arguments solides puis de plus en plus difficiles à défendre, furent précis et tendus. Ce fut un jour électrique dans la salle d’audience, avec des confrontations houleuses entre une défense offensive et un juge Tarfusser regrettant trop de spéculation. « Vous devez interroger le témoin sur les faits » a-t-il martelé exaspéré aux avocats. Dans l’après-midi, il aura même fallu suspendre l’audience à la demande de Me O’Shea, afin que ce dernier reprenne ses esprits.
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