Restructuration de l’armée / Mamadou Koulibaly : « Ouattara n’est pas capable »

Les récents évènements de Bouaké sont le sujet abordé par Pr. Mamadou Koulibaly, président de Liberté et démocratie pour la démocratie (Lider), dans son rendez-vous de tous les jeudis avec les internautes sur les réseaux sociaux. pour l’ex-président de l’Assemblée nationale, les palabres entre le CCDO et la FACI à Bouaké n’est que le résultat de l’échec de Ouattara dans sa politique de restructuration de l’armée.  Pr. Mamadou Koulibaly affirme que le chef de l’Etat ne peut même pas y parvenir.

« Pensez-vous que depuis 2002 jusqu’à aujourd’hui, ayant participé à tous les processus, que monsieur Ouattara soit encore capable de nous bâtir une armée nationale ? Six ans qu’il est au pouvoir et six ans qu’il est incapable de nous bâtir une armée nationale. Tout le monde est d’accord, on ne parle plus de pro-gbagbo, de pro-ci. Ce sont les militaires qui ont porté Ouattara au pouvoir qui se battent entre eux. Où est le problème ? », fustige le président de Lider.

Pour lui le problème se trouve au niveau de la politique de cohésion sociale de Ouattara. « Il n’a jamais posé comme équation de base la réconciliation nationale, jamais ! Ca ne l’intéresse pas. Sinon il n’y a pas de raison qu’il y ait de la bagarre entre Amadé et le pauvre Dembelé qui a été tué, entre les gens du CCDO et les gens de la FACI. Il faut que ça s’arrête ! Ou bien on met de l’ordre dans tout ça, ou bien l’Etat est défaillant, alors que le président le dise » accuse-t-il le président ivoirien.

Mamadou Koulibaly a présenté des solutions à Ouattara. « Nous nous avons des idées pour mettre de l’ordre dans cette armée. Il faut simplement les appliquer. La loi de programmation militaire est là. Au lieu de recruter et avoir une grosse armée, moi quand je serai président, je ferme l’école de police et l’école de gendarmerie pendant une certaine période. Ceux qui sont déjà là, on les met au travail. La mission n’est pas d’aller en guerre contre les voisins, on n’a plus de guerre avec les voisins. C’est de mettre de l’ordre et la sécurité auprès des populations dans les villages, dans les villes, lutter contre les voleurs, remettre la gendarmerie et la police à la place, redimensionner l’armée et lui donner les moyens de travailler », a-t-il expliqué.