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Politique

Sommet UA - UE / Marcel Amon-Tanoh: "La Côte d’Ivoire se repositionne sur l’échiquier mondial"

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Sommet UA - UE / Marcel Amon-Tanoh: "La Côte d’Ivoire se repositionne sur l’échiquier mondial"

Quels sont les enjeux de ce Sommet et que peuvent en attendre la Côte d’Ivoire et l’Afrique ?
Ce sommet est important à plus d’un titre. C’est la toute première fois qu’il se tient en Afrique subsaharienne, et il intervient à un moment charnière des relations entre l’Union Africaine et l’Union Européenne.


En effet, les africains et les européens s’interrogent, à la lumière du passé, sur la nouvelle orientation à donner à leur relation, pour répondre de manière appropriée aux gaves crises et aux nouveaux défis auxquels ils ont désormais à faire face, à savoir : le terroriste, le trafic d’êtres humains, l’immigration clandestine, une plus juste répartition des richesses de notre sol et de notre sous-sol, etc. En d’autres termes, qu’elles doivent être les nouvelles conditions d’exploitation des ressources de notre continent, pour la modernisation de nos économies, par la transformation de nos matières premières sur les lieux de production en produits semi-finis et finis, et les conditions de leur accès sur les marchés occidentaux. Ce sommet intervient assurément à un au moment où l’Afrique et l’Europe doivent réinventer leur relation et leur coopération en matière de développement, dans le cadre des négociations post-Cotonou, avec l’ensemble du Groupe ACP.


Le Sommet d’Abidjan sera donc celui du renforcement du partenariat Afrique - Europe, dans un esprit égalitaire, gagnant-gagnant dans tous les domaines, par la mutualisation de nos efforts, afin que l’Afrique pèse davantage sur les grandes décisions qui déterminent notre futur à tous. Il permettra également à la Côte d’Ivoire, et à l’Afrique en général, d’inviter le secteur privé européen à investir davantage et de manière efficace dans nos économies. Il existe de réelles opportunités d’affaire grâce aux grands projets continentaux d’infrastructures, d’industrialisation, dont l’impact sera profitable à tous. Nous sommes certains qu’à Abidjan, l’Europe s’engagera davantage en Afrique en matière de financement du développement et dans le domaine de la sécurité, préalable à tout progrès.


Les débats seront sans doute dominés par les questions liées à l’immigration. Comment la Côte d’Ivoire aborde-t-elle cette question ?
Dominés non, mais les questions migratoires auront une part importante dans les discussions, parce qu’il s’agit d’une réelle préoccupation pour les deux parties. Le Sommet de La Valette sur la migration, qui s’est tenu les 11 et 12 novembre 2015, nous autorisait à beaucoup d’espoir. Néanmoins, il faut concrétiser le point de vue général, visant à impulser un partenariat entre l’Afrique et l’Europe, afin de trouver des solutions communes et durables aux défis migratoires.

Comme l’a dit Son Excellence Monsieur le Président de la République, Alassane Ouattara, dans son discours à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre dernier, les réponses apportées jusqu’ici à la crise migratoire n’ont pas permis de régler cette question, qui a eu un impact politique certain dans de nombreux pays.

La Côte d’Ivoire estime que les responsabilités sont partagées, car les pays de départ des migrants doivent offrir davantage de libertés et d’opportunités aux jeunes, en réformant profondément leurs gouvernances. De leur côté, les pays et les régions d’accueil, notamment les pays européens et l’Union Européenne, doivent contribuer au financement du développement et encourager les investissements dans les pays de départ et de transit des migrants, en mobilisant les ressources nécessaires. Le processus est réversible et ce sont nos efforts conjoints qui permettront d’inverser la tendance. Cependant, le Président de la République a insisté sur le fait que la précarité des migrants n’autorisait pas les pays de destination au non-respect de leurs droits fondamentaux. Toutefois, ces solutions resteront vaines si nous ne démantelons pas les réseaux de passeurs et autres trafiquants d’êtres humains. La Libye, qui est l’un des principaux pays à partir duquel les départs s’effectuent, a toute sa place dans cette réflexion et ce combat que nous devons mener.


Abordant la question de la Libye, mi-novembre, la chaîne d’information américaine CNN dévoilait la vente de migrants originaires d’Afrique subsaharienne sur des marchés aux esclaves en Libye. Cela a déclenché une vague d’émotion et d’indignation chez les Africains du monde entier. Quel est votre point de vue sur cette question ?


L’indignation est à son paroxysme. Ce drame nous interpelle. Lorsque l’on est confronté à des pratiques aussi ignobles, d’une autre époque, on ne peut qu’être profondément choqué, révolté.

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