Violences électorales, mort d’hommes : Mamadou Koulibaly : « Cette CEI n’est pas bonne »

Le fondateur de Liberté et démocratie pour la république (Lider), le professeur Mamadou Koulibaly, nouveau maire de la commune d’Azaguié, accuse la Commission électorale indépendante (CEI) d’être responsable des violences électorales en Côte d’Ivoire.

Faisant une analyse des récentes élections municipales et régionales dans sa tribune, « Jeudi, c’est Koulibaly », le fondateur de Lider a regretté les violences qui ont émaillé le scrutin et le tohu-bohu autour des résultats et a tenu la CEI responsable.

Mamadou Koulibaly dit avoir remarqué, depuis la mise en place de cet organe électoral par les accords de Linas-Marcoussis, que cette CEI, « n’est pas bonne ».

« Elle n’est pas capable d’organiser des élections sans palabres, des élections sans crise, des élections sans contestations, des élections sans conflits. Je l’ai dit et je le répète une fois encore, il est temps que les politiciens ivoiriens comprennent qu’on ne peut pas être joueur sur le terrain et être en même temps arbitre sur la touche », a dit l’ex-président de l’Assemblée nationale.

Sa solution pour des élections apaisées est la suivante.

« La commission électorale doit être indépendante, les hommes politiques doivent sortir de cette commission électorale. Elle doit être technique, administrative et autonome. Vous ne pouvez pas être candidat et être en même temps à la commission électorale », a dit Mamadou Koulibaly.

Le fondateur de Lider a relevé des carences de la CEI qu’il a constatées dans son circonscription à Azaguié. « Les commissaires de la CEI eux-mêmes ne connaissaient pas très bien la loi, ils ne connaissaient pas le fonctionnement. A plusieurs reprises, on a dû appeler le ministre Auguste Miremont qui a expliqué à ses agents que la loi autorisait les délégués à faire certaines choses dans le bureau de vote »

Puis Mamadou Koulibaly d’insister : « La commission électorale n’est pas bonne », et de demander sa restructuration avec des personnes issues de la société civile.  

« J’invite le gouvernement, les hommes politiques, les femmes politiques et le peuple de Côte d’Ivoire à admettre que cette commission électorale doit être remplacée par une commission indépendante dans laquelle il n’y aura aucun homme politique. Il faut qu’on trouve des gens de la société civile, même s’ils ont le cœur pour un côté politique, mais qu’ils n’ont pas de carte politique, pas d’engagement politique pour organiser ces élections. Les résultats doivent proclamés dans les lieux de vote, qu’on n’ait pas à transporter des urnes, que les populations soient présentes au moment du dépouillement ».