L'alcool, consommé même en faible quantité, augmente les cas de cancer et, ce que beaucoup ignorent encore, favorise le cancer du sein, a souligné mardi l'Institut national du cancer (INCa).
L'alcool est le second facteur de risque évitable de cancers après le tabac, rappelle l'INCa.
En 2015, près de 28.000 nouveaux cas de cancers en France lui étaient attribuables, soit 8% des nouveaux cas toutes localisations confondues, d'après une étude parue dans la revue Addiction en août.
L'alcool est à l'origine de 8.081 nouveaux cas de cancers du sein par an, plus que tous les autres cancers: colorectal (6.654 cas), de la cavité buccale et du pharynx (5.675 cas), du foie (4.355 cas), de l'oesophage (1.807 cas) et du larynx (1.284 cas).
La consommation d'alcool en France baisse de manière régulière depuis les années 1960, mais reste cependant l'une des plus élevées d'Europe et dans le monde.
Chez les 15 ans et plus, elle est passée de 26 litres d'alcool pur par an à 11,6 litres en 2013, soit en moyenne 2,6 verres "standards" par jour. Ce verre de 10 g d'alcool pur correspond au petit ballon de vin à 12° (10 cl) ou à un demi de bière à 5° (25 cl) servis au bistrot.
Selon l'étude parue dans Addiction et cosignée par l'épidémiologiste Catherine Hill, une baisse de 10% de la consommation d'alcool en France aurait empêché plus de 2.000 nouveaux cas de cancer en 2015.
"Les études scientifiques montrent une augmentation du risque de cancer dès la consommation moyenne d'un verre par jour", souligne l'INCa. Et si l'augmentation du risque va de pair avec la quantité consommée, "toute consommation régulière d'alcool, même faible, est à risque".
Le "risque absolu de mortalité" due à l'alcool augmente "plus rapidement chez les femmes que chez les hommes", rappelle l'Institut.
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