Depuis mercredi 20 avril, les drapeaux sont en berne en Ethiopie. Ces deux jours de deuil national décidés par le Parlement font suite au massacre, vendredi, de 208 personnes et de l’enlèvement de 125 enfants, à Gambella, une région jouxtant le Soudan du Sud.
Plus de 2 000 têtes de bétail ont aussi été volées, d’après Addis-Abeba. Du côté des assaillants : des Sud-Soudanais de l’ethnie Murle. Du côté des victimes : des Nuer, sans doute éthiopiens pour la plupart. Deux peuples traditionnellement agropastoraux, pour qui la frontière n’est qu’un trait sur une carte, et rarement en paix l’un avec l’autre. « Ces raids sur le bétail sont communs dans cette région, explique Hallelujah Lulie, de l’Institute for Security Studies (ISS). Mais, en Ethiopie, nous n’avons pas trace d’un nombre de victimes si élevé. C’est sans précédent. »
En réaction à cette attaque « massive », le premier ministre, Haile Mariam Dessalegn, a promis que « les forces de défense éthiopiennes sont en train de prendre des mesures contre les assaillants pour libérer les enfants sans condition ». Mercredi, Addis-Abeba annonçait que son armée cernait, au Soudan du Sud, une zone où seraient détenus les enfants.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :