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Société

Abissa 2018 : Ce qui s’est passé samedi à Bassam

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Comme prévu, le peuple N’Zima a célébré le samedi 10 novembre 2018 la fête traditionnelle de l’Abissa. Célébration spéciale puisque restreinte à la cérémonie purement traditionnelle.

En effet, les populations bassamoises et celles s’étant déplacées à l’occasion ont eu droit à une célébration différente de celle constatée les années précédentes. La place de l’Abissa était dressée bien qu’aucune autorité traditionnelle n’y est pris place encore moins les populations pour prendre part à la fameuse danse au son du tam-tam. Aux alentours de 16 heures, le rituel à proprement parler a eu lieu, en l’absence des autorités traditionnelles. Même le roi, sa Majesté Tanoe Amon Désiré n’est pas sorti. « Nous venons d’assister à un Abissa traditionnel, dans la pure et stricte tradition, car lorsqu’on décide de faire l’Abissa en un jour, la famille détentrice du tam-tam fait un rituel pour permettre d’éloigner les calamités », a expliqué Jean-Baptiste Amichia, président du Comité d’organisation qui a souligné que l’Abissa même est une fête qui permette de protéger le peuple.

Ainsi, les familles Babilé et Maflé, détentrices des éléments rituels de l’Abissa, ont, à l’en croire, décidé de sacrifier au rituel dans sa forme la plus stricte. Le tam-tam a joué les trois rythmes et fait les trois tours de la place, comme convenu. Tout cela, avant la tombée de la nuit. « La famille Babilé a respecté la pure tradition et satisfait à ses obligations en disant : le peuple est protégé, nous avons fait le nécessaire », a assuré M. Amichia.

Reproches. Si les organisateurs ont salué la tenue de l’évènement, les populations présentes n’ont, elles, pas manqué de dénoncer cette célébration inhabituelle. « Quand on dit Abissa c’est la tradition qui s’exprime, le peuple communie. Le village est rempli on sent la fête. Mais cette année regardez vous-même comme c’est triste », a regretté M. Adja, venu pour l’occasion. Comme lui, beaucoup ont dénoncé l’absence des autorités traditionnelles et politiques, la suppression de la fête populaire sur la place publique et la forte présence des fortes de défense et de sécurité qui se percevait dès l’entrée même de la ville. « Cette année, c’était l’Abissa des policiers parce que c’est eux qui étaient plus nombreux ici », a plaisanté M. Diaby habitant de Bassam.

 
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1 Commentaires

  1. Comment Avatar

    Ananzeh

    En Novembre, 2018 (00:24 AM) Le refus de célébrer l'abissa cette année était une manière pour le peuple Nzima de sanctionner son roi, trop lointain de son peuple, déconnecté de ses réalités et jamais avec lui. Monsieur le roi réveillez-vous sinon…. hummm.

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