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Société

Affaire Aguibou Touré : le COSIM réagit enfin

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Le Conseil Supérieur des Imams (COSIM) en Côte d’Ivoire vient de pondre un communiqué pour réagir à l’arrestation et la détention de l’imam Aguibou Touré par la Direction des renseignements généraux, puis par la Direction de la Surveillance du Territoire suite à des propos jugés subversifs.

Lire la déclaration

DECLARATION DU COSIM RELATIVEMENT A L’AFFAIRE AGUIB TOURE.

Le Conseil Supérieur des Imams en Côte d’Ivoire a été informé de la convocation par la Direction des renseignements généraux, puis par la Direction de la Surveillance du Territoire du frère AGUIBOU TOURE. Des suites de cette convocation, ce dernier a été déféré devant le Parquet du Tribunal de Première Instance d’Abidjan.

Saisi par Monsieur le Procureur de la République, le Doyen des Juges d’Instruction a ouvert une information judiciaire et décerné un mandat de dépôt à l’encontre du frère AGUIBOU TOURE qui, dès lors, a été placé en détention à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan.

Selon les informations recueillies par le COSIM, le frère AGUIBOU TOURE serait inculpé pour s’être rendu coupable :

(i) d’actes ou de manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves, à jeter le discrédit sur les institutions et leur fonctionnement, ou à provoquer et inciter les citoyens ou habitants à désobéir aux lois et aux ordres de l’autorité légitime.

(ii) de xénophobie et

(iii) d’actes de terrorisme

Des faits prévus et punis par les dispositions des articles 169 et 200 du Code Pénal et 3, 6, 8 et 10 de la Loi n° 2015-493 du 07 Juillet 2015 portant répression du terrorisme.

Les faits ainsi reprochés à AGUIBOU TOURE, qui sont d’une extrême gravité, seraient illustrés par des éléments sonores et vidéos diffusés sur les réseaux sociaux dans lesquels ce dernier s’en prendrait pêle-mêle aux organisations religieuses musulmanes établies ou à leurs leaders, aux autres grands cultes officiant en Côte-d’Ivoire, à l’organisation du « Hadj », aux autorités publiques, voire au chef de l’Etat.

Face à cette situation, le COSIM tient à préciser que :

1- dès qu’il a été informé de la détention de AGUIBOU TOURE, qui, au demeurant, n’est pas un membre de son organisation, le COSIM, compte tenu de la mention de la « qualité d’Imam » inscrite sur la convocation et relayé dans les médias, a dépêché son conseil, Avocat au Barreau d’Abidjan à l’effet de suivre la procédure aux côtés d’autres Avocats, conseils de AGUIBOU TOURE et s’assurer ainsi qu’il bénéficie d’un traitement digne.

2- il a toujours combattu la xénophobie et régulièrement œuvré dans le sens de la cohabitation pacifique et la de cohésion des communautés religieuses, nationales et étrangères en Côte d’Ivoire et encouragé les guides religieux, les prédicateurs à œuvrer dans cette dynamique.

 

3- il a constamment milité pour le renforcement des libertés publiques, notamment la liberté d’expression dans les limites de la Loi et des règlements républicains. C’est en cela que le COSIM n’a cessé d’appeler les imams, les prédicateurs, les guides religieux à la sagesse et à la bonne exhortation conformément au verset 125/sourate 16 du coran <par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) vers ton seigneur et discutent avec eux de la meilleure façon.>

4- la question « djihadiste » a été l’objet de plusieurs interventions du COSIM, dans la période récente. Sa position, qui est connue, a plusieurs fois été publiée à travers les interventions du Cheikhoul Aïma Boikari Fofana. Elle s’appuie sur les Sourates du Noble Coran lesquels, en substance, bannissent et condamnent la violence gratuite, les meurtres, prônant, en matière de promotion de l’Islam, les approches fondées sur le modèle qu’offre la vie du Prophète de l’Islam, sur la conviction personnelle et les bonnes vertus pratiquées.

5- des améliorations fondamentales dans l’organisation du « Hadj », axées notamment sur une meilleure prise en charge des pèlerins au plan religieux, médical, social, au plan des infrastructures d’hébergement, de restauration et des moyens de transport, sont à mettre sans conteste au crédit des autorités publiques actuelles.

Au regard de ce qui précède et face à l’émoi suscité par cette affaire, le COSIM appelle :

- les autorités judiciaires à un traitement diligent, juste et équitable de la procédure ;

- la communauté nationale et en particulier la communauté musulmane à la sérénité et à l’apaisement.

Enfin, le COSIM fait observer qu’il est en contact régulier avec les autorités publiques pour s’informer de l’évolution de cette affaire et faire en sorte de parvenir à une issue heureuse.

Fait à Abidjan, le Mercredi 18 Juillet 2018

Le Bureau Exécutif National du COSIM

 

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