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Assassinat du jeune Bouba : le FPI demande au gouvernement de mettre fin au phénomène d’enlèvement d’enfants qui « déshonore »

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Assassinat du jeune Bouba : le FPI demande au gouvernement de mettre fin au phénomène d’enlèvement d’enfants qui « déshonore »

1- LES FAITS

Le samedi 24 Février 2018, les parents de l’enfant Traoré Aboubakar Sidiki, affectueusement appelé «BOUBA», âgé de quatre (4) ans, constatent sa disparition. Les recherches entreprises orientent les soupçons vers le voisin, bijoutier de son état, avec lequel il a été aperçu pour la dernière fois.



Le voisin bijoutier est alors arrêté pour les besoins de l’enquête. Gardé à vue, puis transféré à la police judiciaire, il avouera finalement l’enlèvement de BOUBA en ces termes: «Je l’ai enlevé, étranglé, puis vidé de son sang, avant de l’enterrer derrière le CHU d’Angré». Ceci s’est vérifié, et BOUBA a été exhumé.


Ce fait ignoble a suscité dans l’opinion nationale et internationale (diaspora) de vives réactions d’indignation et de réprobation, d’autant plus que le tueur affirme qu’il s’agit d’un crime «rituel» (pour s’enrichir). Selon Soir Info, dans sa parution du 28 Février 2018, le tueur présumé a, dans son audition, cité une haute autorité politique du pays, qui serait le commanditaire de ce crime crapuleux.


2- L’ANALYSE

Depuis un moment, en Côte d’Ivoire, particulièrement à Abidjan, il ne se passe un jour que de nouvelles photos d’enfants disparus ne soient publiées sur les réseaux sociaux, et/ou dans les journaux pour solliciter les populations à retrouver les victimes. Faits curieux, les retours heureux sont quasi inexistants.


Ce phénomène d’enlèvement d’enfants, de plus en plus inquiétant , enregistre, pour les seuls deux premiers mois de l’année 2018, plus de quarante (40) cas selon des sources concordantes.



Le FPI note :


· Que ce phénomène d’enlèvement d’enfants est une grave atteinte à la vie humaine qui, par son ampleur et sa persistance dans tout le pays et dans la durée, au vu et au su des autorités, constitue une violation flagrante des droits de l’homme et du citoyen. Ensuite, la persistance du phénomène traduit, ni plus, ni moins, soit l’incapacité de nos autorités à assurer la sécurité des populations, soit leur complicité.


· Que la vie est ôtée sans autre forme de procès, alors qu’à l’origine elle est sacrée.


· Que depuis la crise de 2002, l’être humain n’a plus de prix aux yeux de ceux qui, par tous les moyens, forcent leur destin. Ainsi, des hommes et des femmes, et maintenant des enfants, sont enlevés et sacrifiés sur l’autel de la cupidité et de l’ambition.

· Que les enlèvements d’enfants, enregistrés ces derniers temps s’amplifient, sans que le pouvoir ne s’en émeuve outre mesure.

· Que ce phénomène traumatise les populations, après celui des microbes, pompeusement appelés «enfants en conflit avec la loi».

· Que la réaction du Gouvernement qui est censé protéger, défendre et manifester sa solidarité au populations se fait toujours attendre, ou arrive au mieux très tardivement.

· Qu’aucune stratégie claire et d’envergure n’est mise en oeuvre pour dissuader ces criminels crapuleux et endiguer ces actes odieux, qui endeuillent les familles, le plus souvent défavorisées.


3- LA POSITION DU FPI


Au vu de tout ce qui précède, le FPI se sent malheureusement conforter dans sa dénonciation de la faillite de l’Etat à tous les niveaux.

- Le FPI s’incline devant la mémoire de BOUBA, et exprime toute sa compassion et sa solidarité à la famille éplorée.

- Le FPI adresse par la même occasion ses sincères condoléances à toutes les familles qui ont été touchées par ces drames, et témoigne sa solidarité à la nation entière.

- Le FPI exige l’ouverture d’une enquête, dont les résultats doivent être rendus publics, pour faire toute la lumière sur cet énième enlèvement, afin que tous les auteurs directs ou indirects, connus ou cachés subissent la rigueur de la loi.

- Le FPI demande au Gouvernement de tout mettre en œuvre pour endiguer une fois pour toutes ce phénomène d’enlèvement d’enfants qui n’a que trop duré, et qui déshonore notre pays la Côte d’Ivoire.

- Le FPI appelle les populations à plus de vigilance, et les invite à s’approprier les valeurs morales qui fondent toute société, quelque soient ses croyances.

- Enfin, le FPI demande au Gouvernement de faire de la sécurité des personnes et des biens une priorité absolue de son action.



Fait à Abidjan le, 1er Mars 2018


Dr Christine NEBOUT ADJOBI
Vice-Présidente, chargée des Politiques Sociales, de la Solidarité et du Bien-Être

 
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