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Société

Cacao en Côte d’Ivoire: les producteurs oscillent entre résignation et espoir

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A Abidjan, en Côte d'Ivoire, se tient jusqu'au 26 novembre la 4e édition du Salon international de l'agriculture et des ressources animales. Le SARA, organisé tous les deux ans, est la plus grande manifestation du genre d'Afrique de l'Ouest. Elle rassemble plus de 3 000 exposants et 600 entreprises. Ce salon se déroule alors que la Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est frappée de plein fouet par la baisse des cours mondiaux. Depuis juillet 2016, ils ont chuté de 40 %. Cette baisse des cours a entraîné en avril une diminution de plus de 30 % du prix bord champ pour les producteurs, qui oscillent entre résignation et espoir.

Dans les allées du SARA, les producteurs de cacao présents savent que la loi de l'offre et de la demande est parfois impitoyable. Emmanuel Tchabi est venu de Guiglo, dans l'ouest du pays, et forcément, depuis l'annonce début octobre du maintien du prix d'achat garanti à 700 francs CFA le kilo, soit à peine plus d'un euro, il est un peu morose : « C’est difficile, puisque quand on produit le cacao, il y a des charges, qui font que plus le prix est élevé, mieux cela vaut. »

Mais Emmanuel est fataliste, tout comme Seny Kassoum, producteur de Soubré : « On a perçu ça vraiment difficilement. Mais on le savait. Parce que, lors de la campagne, on avait des difficultés à certains moments pour écouler les produits. Il vaut mieux pouvoir écouler, que ce soit dans nos mains. »

Vendredi, le président ivoirien Alassane Ouattara a promis de trouver un moyen de stocker du cacao pour influer sur la demande. Une bonne idée, estime Moussa Sawadogo, un autre producteur. Toutefois, selon lui, la solution c'est que le pays, qui ne transforme qu'une partie infime de sa production de cacao, passe enfin à la vitesse supérieure : « Il faut beaucoup faire la promotion sur la transformation. Si nous transformons nous-mêmes notre produit, je pense que nous allons facilement vendre et nous allons avoir des bons prix. »

Autre piste, propose-t-il, que les exploitants diversifient leurs cultures afin d'être moins dépendant de l'or brun. En attendant une embellie sur le marché mondial.

 

 
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