Jeudi 25 Avril, 2024 - 7:59 PM / Abidjan +33
Jeudi 25 Avril, 2024 - 7:59 PM / Abidjan +33
Société

Côte d’Ivoire / Affaire "occupation illégale de propriété privée" : Issiaka Diaby répond au colonel Wattao

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp
Single Post
Côte d’Ivoire / Affaire "occupation illégale de propriété privée" : Issiaka Diaby répond au colonel Wattao

Suite à notre publication concernant la réaction du colonel Issiaka Ouattara dit Wattao dans l’affaire « d’occupation illégale de propriété privée » à Marcory, dans laquelle il s’en prend au président du Collectif des victimes en Côte d’ivoire (CVCI), Issiaka Diaby, ce dernier a réagi.

« J’ai lu avec beaucoup d’étonnement les propos du colonel Wattao et le fait qu’il s’en prend à moi. Je suis d’autant plus étonné que je ne l’ai jamais accusé de quoi que ce soit, en tout cas jusqu’à présent, puisque je ne dispose d’aucun élément dans le cadre de cette affaire pouvant me permettre de le faire. Dans tous mes courriers et plaintes relatifs à cette affaire, je n’ai jamais mentionné son nom, quand bien je savais que Yao Henri Eddy est son chargé de communication. J’ai toujours porté plainte contre X, contre ceux qui squattent la maison. Ce n’est qu’en octobre dernier que j’ai du porté plainte contre ce Eddy du fait de ces menaces envers moi. C’est plutôt son chargé de communication et ses compagnons qui le citent et disent qu'ils sont ses protégés et que c'est lui qui les a envoyés occuper la maison.  Dans tous les cas, je le remercie s’il dit qu’il n’est pas concerné par cette affaire. Cela ne fait que réjouir le CVCI et son président que je suis », a rétorqué Issiaka Diaby.

Le défenseur des droits des victimes des crises politiques en Côte d’Ivoire s’est voulu clair sur certains faits que lui attribue le colonel Wattao.

‌« Contrairement à ce qu’avance le colonel, je ne papillonne pas et je ne fuis pas la Plice Judiciaire (PJ). J’ai constaté que la plainte que j’ai portée à la PJ n'avançait pas parce que les agents étaient intimidés par le nom du Colonel Wattao cité dans cette affaire. J'ai donc saisi l'Inspection générale des services de police pour dénoncer ce fait. Toute chose qui n’a pas plus au directeur de la PJ, et je le comprends. A la suite, j’ai cru bon de saisir le procureur de la République, qui a son tour a saisi le Commandant de la 1ere légion de gendarmerie. Nous les victimes et témoins ont été auditionnés dans le mois d'octobre. C'est seulement jeudi dernier qu'Eddy a été auditionné après plusieurs acrobaties », a fait Diaby.

Concernant sa volonté de s’approprier le bien immobilier des Millet, Issiaka Diaby fait le point suivant : « Le colonel prétend que j’ai l’intention de vendre la maison des Millet. Mais comment est-ce possible ? Une affaire pour laquelle depuis 2012 j'ai saisi les institutions de la République, la justice ivoirienne, les ambassades des Etats-Unis et de France, les organisations des droits de l’homme nationales et internationales, comment puis-je revenir dire que je suis le propriétaire de ce bien que j'ai déclaré appartenir au Millet et le vendre. Ils font de la diversion. S’il y a quelqu’un qui veut s’approprier la maison, c’est bien eux. La preuve, ils ne veulent pas la quitter. En plus, ils ont effacé l’inscription « cette propriété est litigieuse et pas à vendre » que nous avions écrite sur le mur.

Relativement au voyage en France

« Le colonel dit qu’il m'a aidé à voyager en France à la rencontre de la propriétaire. S’il m’a envoyé, je suis tenu de lui rendre compte, alors quel compte-rendu lui ai-je fait de cette mission ? Et si nous sommes aussi proches comme il le prétend, pourquoi ne m'a t-il jamais appelé ou convoqué depuis qu'il a appris que son charge de communication et moi sommes en bisbilles pour savoir ce qui se passe avant que nous n'en arrivions là ».

Au sujet des ex-combattants que le colonel lui a confiés

« Pour ce qui est des ex-combattants démobilisés qu’il m’aurait confié, il n’en est rien de ce qu’il avance. Dans le cadre des actions du CVCI, nous avons appris qu’il y a des ex-combattants blessés qui étaient livrés à eux-mêmes, sans soin. C’est ainsi que nous avons demandé à tous les responsables des camps dont Wattao de nous la liste de ces ex-combattants blessés pour leur prise en charge. Ce qu’ils ont fait. Un proche collaborateur de Wattao qui se nomme Bravo a été ainsi soigné. Et aujourd’hui, les enfants de ces victimes sont suivis. C’est cela la vérité. En plus, je n’ai jamais dormi dans la maison des Millet au milieu des ex-combattants. J’ai un chez moi », soutient Diaby.

Il croit que le Colonel Wattao fait fausse route.

« Est-ce qu’il y a occupation illégale de propriété ? Est-ce que ses proches dorment dans cette maison depuis des années sans payer de loyer ? Oui ! Est-ce qu’il y a vol d’électricité et d’eau? Oui ! Est-ce que la maison appartient à la famille Millet, membre du CVCI? Oui ! Est-ce qu’en tant que responsable du CVCI, je peux défendre son bien? Oui, c’est de cela qu’il est question. Le reste, c’est de la diversion », a indiqué Issiaka Diaby.

Le président du CVCI a voulu prendre à témoin l’opinion nationale et internationale au sujet des menaces dont il ferait l’objet de la part de ses adversaires. « Eddy me menace, menace ma famille et mes collaborateurs déclarant qu’il va nous créer des problèmes. Pour cela, ils font croire que j’ai volé des voitures. J’ai décidé de les aider. Moi-même j’ai écrit au procureur de la république pour lui demander de mener des enquêtes sur ces véhicules », a fait savoir Diaby, tout en soutenant qu'il a des preuves de tout ce qu'il dit et invitant la partie adverse à fournir les siennes.

 

 

Partages sur Facebook Partages sur Twitter + Partages sur WhatsApp

0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.

Commentez cet article

  Auteur

  Commentaire :

  
Banner 01

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email

Identifiez-vous

Don't have an account? Registration
OR