En ce moment en détention dans un cabinet d’instruction désigné pour informer sur les faits qui lui sont reprochés, l’imam Touré Aguib risque une peine d’emprisonnement allant de 5 à 10 ans, s’il est déclaré coupable des délits pour lesquels il est poursuivi. Le procureur de la république, Adou Richard Christophe a fait la précision lors de la conférence de presse qu’il a animée sur la question, ce vendredi 13 juillet 2018, à son cabinet du Palais de justice d’Abidjan-Plateau.
« Les faits tels que reprochés ont des peines allant de 5 à 10 années », a déclaré le procureur de la république. Pour l’instant, l’imam est placé est sous mandat de dépôt pour des fins d’instruction. Sa détention relève de la compétence du juge d’instruction, a dit le procureur. « Si le juge estime qu’il n’a plus besoin de le garder, il peut lui accorder une liberté provisoire », car pour l’instant il n’est pas déclaré coupable a précisé le procureur.
L’Imam Touré Aguibou a tenu « des propos appelant à la haine et à la discrimination tribales et religieuses, ainsi qu’à la discrimination scolaire, ont été tenus de façon répétitive et abondamment diffusés. Lesdits propos, également xénophobes, contraires à la loi parce qu’incitant à commettre des infractions, sont prévus et punis par les articles 169 et 200 du code pénal et 3, 6, 8 et 10 de la loi n° 2015 -493 du 07 juillet 2015 portant répression du terrorisme », a indiqué Adou Richard Christophe.
Toutefois, il a fait la précision suivante : « le Procureur de la République indique, en conséquence, que les poursuites initiées devant le juge d’instruction ne le sont ni contre une communauté ni contre une religion, mais contre une personne ayant tenu des propos contraires à la loi. »
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