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Crise postélectorale : les Avocats des victimes exigent l’accélération des procédures contre les forces pro-Ouattara

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Crise postélectorale : les Avocats des victimes exigent l’accélération des procédures contre les forces pro-Ouattara

Les Avocats des victimes de la crise postélectorale sont impatients de voir le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) poursuivre les forces pro-Ouattara dont la responsabilité est établie dans des massacres de civils.  

Dans un communiqué dont Ivoirematin.com a reçu copie, Me Touré Habiba et Me Dadjé Rodrigue interpellent Fatou Bensouda à ce sujet dans un communiqué.

 

LIRE LE COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris, le 25 octobre 2017 – Le site d’information Mediapart a récemment révélé des manœuvres de l’ancien Procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Luis Moreno OCAMPO, qui auraient eu pour objectif tantôt la neutralisation d’adversaires politiques africains, tantôt d’assurer l’impunité à des personnes suspectées de graves crimes contre l’Humanité.

Dans une récente interview accordée au Journal ivoirien Fraternité Matin, Madame la Procureure BENSOUDA, ancienne adjointe du Procureur OCAMPO, et en réponse à Mediapart, a indiqué que la mission du Bureau du Procureur « est guidée par les principes fondamentaux d’objectivité, d’impartialité et d’indépendance. Ce faisant, le Bureau espère contribuer à faire jaillir la vérité au sujet des crimes et des actes de violence innommables commis après les élections en Côte d’ivoire, ainsi qu’à rendre une forme de justice aux milliers de victimes en cause ».

Tout en se drapant dans ces belles paroles, jusqu’à présent non suivies d’effet, Madame BENSOUDA omet de dire que la situation de la Côte d’Ivoire a été ouverte par le Procureur OCAMPO qui fait aujourd’hui l’objet de graves accusations.

Or nous constatons que le Bureau du Procureur, de manière manifestement discrétionnaire a décidé de ne poursuivre qu’un camp, sans tenir compte de l’antériorité, de la gravité, et du volume des crimes intervenus en Côte d’Ivoire de sorte que des milliers de victimes, dont certaines vivent en exil dans des camps de réfugiés, continuent de subir les conséquences des exactions commises.

Cela est d’autant plus grave que Madame BENSOUDA sait pertinemment que la Chambre a autorisé l’ouverture d’une enquête en Côte d’Ivoire sur des crimes relevant de la compétence de la Cour, et qui ont été commis depuis le 19 septembre 2002.

Nous avons déjà déposé auprès de la Cour Pénale Internationale pour le compte de plus de 4000 de nos clients, des dossiers de dénonciation de crimes dont elles ont été victimes, et des milliers d’autres dénonciations sont en cours de traitement en vue de leur remise imminente à la Cour.

A la suite de nos dépôts, Madame BENSOUDA a indiqué que les enquêtes au sujet des forces pro-OUATTARA se sont intensifiées.

Cependant, si nous pouvons nous réjouir de cette intensification alléguée, il n’en demeure pas moins que le Bureau du Procureur apparait beaucoup plus fébrile, timide voire même partial en ce qui concerne les forces pro-OUATTARA suspectées de crimes.

Nos Clients attendent de Madame la Procureure BENSOUDA qui se dit soucieuse de rendre justice « aux milliers de victimes en cause », plus que de vaines promesses, afin que la Cour Pénale Internationale ne perde pas le peu de crédibilité qui lui reste encore.

Pour ce faire, seule la poursuite effective des auteurs des forces pro-Ouattara qui sont suspectés d’être responsables des milliers de crimes intervenus en Côte d’Ivoire depuis 2002, serait gage d’une réelle indépendance et impartialité du Bureau du Procureur, au profit des seules victimes, et cela sans aucune autre considération.

Les récents évènements intervenus dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire mettent encore en évidence le sentiment d’impunité des uns et la désespérance conduisant à un risque de vengeance des autres. Dans ces conditions, le pire est à craindre.

Nos Clients attendent de Madame la Procureure BENSOUDA que Justice leur soit rendue, et que la CPI n’apparaisse pas comme l’instrument de protection de leurs bourreaux.

 

Maître Habiba TOURE & Maitre Ange Rodrigue DADJE

Avocats de Victimes

 
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