Face à la grève qui paralyse depuis maintenant deux mois l’école ivoirienne, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), parti politique de Charles Blé Goudé, s’est invité dans le débat et propose au gouvernement de ‘’sortir du dilatoire et de mettre en place un cadre formel de discussion pour sortir notre école de cette impasse’’. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration.
Depuis plus de 03 mois, l'école ivoirienne se trouve dans l'impasse. Les enseignants ont déposé la craie pour demander à l'Etat l'amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Plusieurs appels au dialogue ont été lancés au gouvernement afin de trouver par la négociation des solutions aux problèmes posés par les syndicats. Que nenni !
Bien au contraire, le pouvoir se cache derrière le prétexte fallacieux de "grève politique" pour éviter de répondre aux aspirations des enseignants. Face à leurs problèmes, le pouvoir oppose aux enseignants la violence et les intimidations de toutes sortes. Pis, des salaires sont ponctionnés, des comptes sont mis sous contrôle.
Le pouvoir pousse son indécence jusqu'à mettre sous contrôle des comptes d'épargne, qui sont le résultat de durs labeurs antérieurs à la situation de grève. Le COJEP s'interroge : est-il légale et légitime de mettre sous contrôle un compte d'épargne pour fait de grève ?
La grève n'est-elle pas un droit reconnu par la constitution de notre pays ? Peut-on demander à un enseignant sans ressource de se rendre à son lieu de travail ? Pendant ce temps, les élèves, espoirs de notre pays, qui réclament eux aussi des enseignements sont réprimés et jetés en prison.
A la réalité, l'objectif du pouvoir n'est pas d'apporter des solutions aux problèmes, mais plutôt de contraindre et d'annihiler toute forme de revendications aussi légitimes soient elles. Face à cette situation, le COJEP :
- dénonce avec véhémence cette mesure cynique de mise sous contrôle des comptes, qui constitue une violation grave des droits de la propriété privée ;
- interpelle les acteurs de la grande famille de l'éducation nationale, sur les risques que court l'école ivoirienne ;
- demande la levée de la mesure de mise sous contrôle de tous les comptes des enseignants ;
- rappelle au gouvernement qu'il est de sa responsabilité de créer les conditions idoines pour le bien être des enseignants et des apprenants ;
- propose au gouvernement de sortir du dilatoire et de mettre en place un cadre formel de discussion pour sortir notre école de cette impasse.
Fait à Abidjan le 18 / 03 / 2019
Pour le COJEP
Martial YAVO
Administrateur
Porte-parole
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