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Société

Grève dans les centres de santé, hôpitaux et Chu : Le gouvernement sur les traces de Gbagbo

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La grève de 5 jours, entamée le lundi 5 novembre 2018, par la plateforme composée de quatorze syndicats du secteur de la santé dénommée Coordisanté, a fait sortir de ses gonds, le gouvernement, le mercredi 7 novembre 2018.

Et il a craché du feu, même s’il dit rester ouvert aux négociations: ‘'Le gouvernement entend immédiatement prendre, à cet effet, des mesures prévues par les dispositions légales et réglementaires, à savoir :De la réduction proportionnelle, à la suspension intégrale de la solde des grévistes ; la réquisition du personnel de santé pour assurer le fonctionnement régulier des services publics de santé au profit des populations ; la révocation des grévistes récalcitrants ; des poursuites pénales à l’encontre des grévistes auteurs de violences et de voies de faits'’.

Mais ça passe ou ça casse.

De la réponse du berger à la bergère, les syndicalistes durcissent le ton parce qu’ils veulent aller jusqu’au bout de leur grève. A preuve, au lendemain de la réquisition, le travail n’a pas repris chez les infirmiers, infirmières, sages-femmes, techniciens de laboratoire...Et mieux, le service minimum a été supprimé, à la suite de l’arrestation de deux grévistes.

Cette situation rappelle la décision prise par l’ex-président de la République, Laurent Gbagbo, le jeudi 7 décembre 2009 :« Le conseil des ministres entendu, décrète : Article 1 : sont requis pour assurer la poursuite de leur fonction au lieu de leur affectation, tous les personnels de la santé, fonctionnaires ou agents contractuels dont l’absence pour raison de grève sera constatée le vendredi 18 décembre 2009 au matin ; Article 2 : toute personne ainsi visée qui ne défère pas au présent ordre de réquisition, qui abandonne ses fonctions ou qui se soustrait ou tente de se soustraire à l`exécution desdites fonctions sera punie des peines d’emprisonnement et d’amende prévue par l’article 9 de la loi n° 6304 du 17 janvier 1963 sus visée ; à savoir une peine d’emprisonnement allant de 6 mois à 2 ans, une amende allant de 36000 à 2 millions de Fcfa. Ces peines seront prononcées sans préjudice de l’application de peine plus forte prévue par le code pénal ».

L’ex-chef de l’Etat avait accusé le Syndicat national des cadres supérieurs de la santé de Côte d’Ivoire (Synacassci), en grève sans service minimum, d’avoir, par son mouvement, donné la mort à des malades.

Mais l’application du décret n’a pas produit l’effet escompter. Pour arrondir les angles, l’ex-président de la République a dû faire marche arrière pour signer le décret dont l’augmentation du taux indiciaire ( qui a grimpé de 400 points) des médecins faisait partie. Lors de la grève des fonctionnaires d’un mois de janvier 2017, les ministres en son temps de l’Education nationale et de la Fonction publique avaient crié que l’Etat avait déjà consenti à assez de sacrifices pour satisfaire aux exigences des grévistes. On aura constaté que la guerre des mots a fait place aux négociations et un accord a été signé, en août de la même année.

Aujourd’hui, doit-on laisser les malades qui n’ont pas les moyens de se faire ausculter en clinique privée mourir parce que chaque partie estime avoir fait trop de sacrifices ? Aucun sacrifice n’est de trop. Les deux parties devraient trouver le juste milieu pour permettre à la Côte d’Ivoire de respirer. Même si l’on sait qu’en 1991, le président feu Houphouët-Boigny avait pris la décision de réquisitionner les enseignants qui a porté, vu que ceux-ci ont été démantelés.

Rappelons que les grévistes exigent la signature du nouveau décret portant statut de l’Infas (Institut national de formation des agents de santé), le paiement aux personnels soignants, de 150 et 100 points d’indices octroyés en 2017 aux fonctionnaires des catégories A, B, C, D ne disposant pas de grille particulière, l’octroi de l’indemnité de logement à tout le personnel soignant et administratif, la revalorisation du taux de la prime d’intéressement du secteur santé, payable par trimestre. Ce n’est pas tout. En effet, figure sur la liste, la revalorisation de l’indemnité de risque sanitaire et son extension à tous les agents d’hygiène, aux personnels administratifs, celle de l’indemnité de résidence au taux de 30% du salaire de base des personnels soignants, ainsi que l’octroi d’une indemnité de sujétion à tout le personnel soignant et administratif, et la prise en compte des cadres supérieurs administratifs de la santé dans les indemnités particulières accordées.

 
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