Le rapport « Dirty Diesel » de l'ONG Public Eye sur des carburants de qualité inférieure à destination de l'Afrique est sans appel : du carburant toxique est vendu en Côte d’Ivoire. Impunément.
Ce rapport dénonce le taux anormalement élevé de soufre et de particules fines dans les carburateurs des véhicules du pays, qui provoquent quantité de maladies respiratoires, asthme ou cancer. Seulement voilà, depuis la publication de ce rapport, aucune action visible n’est menée par les autorités du pays pour rassurer la population. Notamment contre les trois sociétés suisses incriminées qui sont représentées à Abidjan. Pis, comme ce fut le cas dans le scandale déchets toxiques en 2006, chacun s’en lave les mains. A commencer par la Société ivoirienne de raffinerie (Sir) qui se dédouane et dédouane l’Etat de Côte d’Ivoire.
« C’est vous dire que la Sir, encore moins la Côte d’Ivoire, n’est pas concernée par les produits dont il est question. Ce que vous dites pose la question du carburant vendu au coin des rues », s’est défendu Bruno Sirot, Directeur général adjoint de la Sir. Alors si ni la Sir ni la Côte d’Ivoire ne sont concernées, comment le carburant toxique est arrivé sur le territoire ivoirien ? A qui s’en plaindre ? Qui en est le responsable ? Ces questions, M. Sirot demande de les poser aux services des douanes et de la police qui sont « plus compétents » pour y répondre.
En attendant, nous continuons tous de respirer l’air pollué par le carburant toxique, et les marchands de la mort continuent de s’enrichir, sans état d’âme.
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