Sportivement: Si tu mises, tu gagnes…

C’est le mot de passe des dirigeants de club, à moins d’une semaine de l’assemblée générale élective de la Fédération ivoirienne de handball (Fihb). Dans nos échanges, deux grands présidents de club en faisaient un refrain. Pour eux, un candidat qui n’a pas les reins solides et qui compte uniquement sur son programme de campagne ou sa grande connaissance du handball ne doit pas rêver. Il perdra l’élection.

L’argent, oui l’argent. Le mot est lâché. Les quatre candidats à la présidence de la Fihb sont avertis. Ils doivent se rendre à l’évidence, peu d’électeurs s’appuieront sur leur programme pour les choisir dans les urnes. L’amitié également aura moins de valeur ce jour-là. Chacun d’eux devra donc s’armer financièrement pour convaincre les électeurs le 24 février.

Paul Blesson, l’expert de handball et fonctionnaire à la retraite et Jean Claude Boussou, l’homme d’affaires venu de l’Hexagone, les deux sérieux prétendants au fauteuil présidentiel, semblent avoir compris le message des dirigeants. Chacun d’eux se prépare en conséquence pour la bataille impitoyable du 24 février, dans les locaux du comité national olympique (Cno).

Samedi dernier, au siège de la Confédération africaine de handball (Cahb), Paul Blesson a dévoilé sa batterie. Au-delà de sa vision du handball, il a présenté aux acteurs ses partenaires dont  Joseph Désiré Biley, Pdg d’une grande boîte de la place derrière lequel se cachent d’autres hommes de poids.

Ils sont conscients que le discours seul ne suffira pas pour vaincre. Il faudra également mettre la main à la poche. «Après la victoire, nous poserons des actes concrets pour sortir la petite balle de l’ornière», a confié, hier, sous le couvert de l’anonymat, un des parrains de l’ancien directeur technique national.

Deux semaines auparavant, lors du lancement de sa campagne, le candidat Boussou s’était dit prêt à soutenir, avant et après, les clubs affiliés à la Fédération. Selon nos sources, il possède d’énormes atouts pour faire rêver les électeurs et redonner vie au handball qui se meurt.

Comme on le voit, la bataille s’annonce très ouverte entre ces deux hommes. Il ne faut, cependant, pas sous-estimer les deux autres candidats, à savoir Niamkey Joseph et Daouda Karamboué. Dans la discrétion, chacun d’eux attend frapper un grand coup. En tout cas, cette élection du 24 février polarise l’attention des puristes de la petite balle.