L’activiste ivoirienne Pulchérie Édith Gbalet, présidente de la plateforme Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), affirme être la cible d’une nouvelle cabale. Dans un message publié ce dimanche sur ses réseaux sociaux, elle dénonce une réunion tenue la veille, samedi, à l’État-major, au cours de laquelle elle aurait été accusée de préparer un coup d’État en complicité avec l’Alliance des États du Sahel (AES).

« Ils m’accusent de préparer un coup d’État en complicité avec l’AES et ont décidé d’arrêter mes proches et au moins deux membres de ma famille », a-t-elle écrit, évoquant une “manœuvre politique” visant à la réduire au silence.

Un climat de tension autour de l’activiste

Selon Pulchérie Gbalet, cette nouvelle accusation serait liée à ses prises de position critiques à l’égard du pouvoir. Elle affirme que plusieurs de ses proches seraient déjà dans le viseur des forces de sécurité. Aucune confirmation officielle n’a toutefois été donnée par les autorités à ce stade.

Cette sortie intervient dans un contexte politique tendu, à quelques jours de la présidentielle du 25 octobre 2025, marquée par des échanges vifs entre pouvoir et opposition.

Un passé déjà marqué par des arrestations

Connue pour son engagement citoyen, Pulchérie Gbalet n’en est pas à sa première confrontation avec les autorités. En août 2020, elle avait été arrêtée après avoir appelé à manifester contre le troisième mandat du président Alassane Ouattara. Elle avait passé plusieurs mois en détention avant d’être libérée sous conditions.

En 2022, elle avait de nouveau été interpellée à son retour du Mali, accusée d’“entente avec une puissance étrangère” après une mission d’information liée à la détention des 49 soldats ivoiriens.

Les autorités gardent le silence

Jusqu’à présent, aucune source officielle n’a confirmé les allégations de l’activiste.

De son côté, Pulchérie Gbalet se dit déterminée à “continuer le combat pour la vérité et la liberté”. Elle appelle les organisations de défense des droits de l’homme à “rester vigilantes” et à dénoncer ce qu’elle qualifie de “tentative d’intimidation”.