Pour l'instant, les négociations semblent sans accroc. Une source parle d’un dialogue « ouvert, apaisé, sans aucun drame » Les parties sont d'accord pour maintenir cette base « cruciale pour la France », indique Sonia Le Gouriellec, chercheuse en sciences politiques.
« Elle sert d’entraînement. Elle se trouve à un carrefour stratégique. Les évacuations des Français du Soudan ont été pilotées depuis Djibouti ». Sonia Le Gouriellec pointe les incidents maritimes avec les rebelles Houthis du Yémen ou encore la forte concurrence des Russes et des Chinois pour justifier la présence française en mer Rouge.
Néanmoins, la visite ne devrait pas aboutir à une signature définitive, avec des points encore en négociation. Les Djiboutiens souhaitent par exemple augmenter le loyer, estimé à 30 millions d’euros annuels, auquel s’ajoutent des facilités fiscales et douanières. « Vu ces exonérations, c’est un manque à gagner pour nous. Il est donc légitime de revoir à la hausse, d’autant que le loyer français est inférieur à celui des autres », indique Daoud Houmed, porte-parole de la majorité présidentielle.
Par besoin d'espace, les autorités locales souhaitent aussi récupérer au moins une partie de la presqu’île du Héron, où se trouve la base. La France dit comprendre, mais attend que tout changement fasse stratégiquement sens.
D'autant que l'accord procure sécurité, formations et équipement militaire à Djibouti. Daoud Houmed estime lui que la souveraineté territoriale djiboutienne doit être respectée dans cette « zone trouble, avec une insécurité permanente pour la navigation ».
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