Malgré la forte présence dissuasive des forces de l’ordre, certains membres de la coalition Noo lank (« nous refusons » en wolof) ont réussi à s’approcher en groupuscules et manifester leur mécontentement face à la hausse du coût de la vie.
« Cela ne nous fera pas reculer »
Des échappées solitaires cependant vite stoppées par la police qui a procédé à plus d’une dizaine d'arrestations. « Cela ne nous fera pas reculer », peste Daouda Gueye, porte-parole du mouvement Noo lank, lui-même arrêté avant d’être relâché lors d’une précédente manifestation, également interdite il y a une semaine : « Nous allons continuer à manifester. De toute façon, à chaque fois qu’ils prendront des camarades, d’autres membres prendront le relais. Et les camarades libérés au terme, je ne parle même pas de garde-à-vue, mais plutôt de kidnapping, rejoindront de nouveau les rangs. On se projette de nouveau sur d’autres manifestations ».
« Dictature debout »
Le droit à la manifestation est consacré par la Constitution, rappelle Daouda Gueye qui s’insurge contre les décisions de refus systématiques de marche depuis quelques temps : « On ne parle plus d’une dictature rampante mais plutôt d’une dictature debout, et qui donc excelle dans son exercice favori qui consiste à priver les citoyens du droit d’exercer des droits consacrés par la Constitution. En onze jours, c’est la cinquième manifestation qui est interdite ».
Le gouvernement a procédé il y a peu à une baisse des prix de certaines denrées de grande consommation. Des baisses qui ne suffisent pas selon les mouvements citoyens.
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